Juin 1914 : le désir de guerre
Publié dans le magazine Books n° 55, juin 2014.
Les Européens se sont-ils engagés dans la Première Guerre mondiale à la manière de somnambules, victimes de la mécanique des alliances et d’un enchaînement d’événements imprévisible ? Cette thèse à la mode, qui contredit celle du traité de Versailles, est remise en cause par certains spécialistes, selon lesquels on ne peut exonérer l’Allemagne de sa responsabilité dans le déclenchement du conflit.
- Ils voulaient en découdre
- Le rêve de puissance de l'Allemagne
- Une jeunesse chauffée à blanc
- Heureux les somnambules!
Pour aller plus loin
En français
• Jean-Jacques Becker, 1914, Comment les Français sont entrés en guerre, Presses de la FNSP, 1977. Pas la fleur au fusil. L’auteur s’appuie sur les récits rédigés par des instituteurs français.
• Pierre Renouvin, Les Origines immédiates de la guerre, Alfred Costes, 1925. L’historien, mutilé de guerre, analyse encore à chaud les semaines de juin et juillet 1914. Pour lui, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie sont bien les principaux responsables, mais la guerre aurait pu être évitée.
• Nicolas Saudray, 1870-1914-1939, Ces guerres qui ne devaient pas éclater, Michel de Maule, 2014. Un haut fonctionnaire qui écrit sous pseudonyme prend le contre-pied de la plupart des thèses en présence et explique en détail pourquoi la Grande Guerre est le résultat d’une série d’accidents anecdotiques et de bévues qui auraient pu être évitées.
En anglais
• Charles Emmerson, 1913, The World Before the Great War, Public Affairs, 2013. Un jeune historien anglais parcourt vingt-trois grandes villes de la planète en 1913 et voit surtout le triomphe de la mondialisation économique et de la science.