Désinvolte, érudit, raffiné, ironique, Stefano Benni est un écrivain multiforme. Dans son dernier ouvrage, ce comparse et complice italien de Daniel Pennac s’essaie à l’écriture de genre. « Chers monstres », qui connaît un large succès en Italie, est un recueil de vingt-cinq récits, des histoires de fantômes, des légendes mystérieuses, des fictions glaçantes, qui plongent parfois dans le grotesque ou le comique et nous font passer du rire à l’effroi. Benni a concocté pour ses lecteurs une délicieuse « galerie de monstres » pour « voir de quoi la peur est faite, écrit Katya Maugeri dans
Sicilia Journal. L’écrivain explore ici nos angoisses profondes, celles qui terrorisaient les hommes des siècles passés comme celles qui hantent les hommes d’aujourd’hui, car il n’y a pas que les vampires, les momies et les cruels assassins qui soient des monstres ». Dans
Cari mostri, on croise aussi des créatures d’un autre genre : un ploutocrate russe, le manager sans scrupule d’un
call center, ou bien encore un groupe d’adolescents prêts à tout pour se procurer des billets pour le concert du dernier boys...