Le dernier
Hunger Games (en salles le 18 novembre) clôt une saga qui fut l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma : les trois premiers volets cumulent plus de 1,6 milliard de dollars de recettes. Se demander s’il était pertinent d’adapter au grand écran la trilogie de Suzanne Collins peut sembler absurde. (1) Rien d’étonnant, dira-t-on, à ce que l’univers glaçant imaginé par la romancière (une société totalitaire où des enfants pauvres sont sacrifiés au cours de jeux meurtriers annuels retransmis en direct) ait suscité l’intérêt d’Hollywood. Pourtant, le passage du
bestseller au blockbuster n’avait rien d’évident.
Le genre de la dystopie pour adolescents est en effet tiraillé entre deux exigences contradictoires : d’un côté un pessimisme noir, de l’autre une touche d’espoir jugée indispensable à la littérature de jeunesse.
Hunger Games parvient à surmonter cette tension en interrogeant le rapport à l’autorité et à la loi et en posant la question de la rébellion. Formule magique pour séduire un public d’adolescents en pleine tourmente pubertaire ! Collins flatte en outre son public en...