Hatchepsout, la reine qui voulut être roi

De toute l’histoire de l’Antiquité, Hatchepsout est la seule femme à être parvenue au sommet du pouvoir. Fille, sœur et épouse de pharaon, elle accéda au trône d’Égypte au XVe siècle avant notre ère. Pour mieux se conformer à sa fonction, elle dut peu à peu gommer les attributs de sa féminité.


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Quand Hatchepsout se fait représenter en compagnie de son corégent Thoutmosis III (à gauche), c’est souvent elle qui est en majesté. Mais il est toujours là, dans son ombre.

« Je ne permets pas à une femme ­d’enseigner, ni de dominer son mari ; mais qu’elle reste dans le calme. »
Première lettre de saint Paul apôtre à Timothée.
  Les civilisations antiques ont rarement toléré qu’une femme gouverne. Les historiens ne trouvent quasiment nulle part trace d’un pouvoir exercé durablement par une femme dans l’Antiquité – ni dans le bassin méditerranéen, ni au Moyen-Orient, pas plus qu’en Afrique, en Asie centrale, en Asie de l’Est ou dans le Nouveau Monde. Pour que cela se produise, il fallait qu’une guerre intestine ait entraîné une vacance du pouvoir ou qu’il n’y ait plus de descendants masculins pour perpétuer une dynastie.   Dans toute l’histoire de l’Antiquité, une seule femme est parvenue à préparer méthodiquement son accession au trône en temps de paix : Hatchepsout (« première des nobles dames »), un pharaon de la XVIIIe dynastie qui régna au XVe  siècle avant notre ère. Il serait inexact de qualifier Hatchepsout de reine, en ­dépit d’un des sens...
LE LIVRE
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The Woman Who Would Be King: Hatshepsut’s Rise to Power in Ancient Egypt de Kara Cooney, Broadway Books, 2015

ARTICLE ISSU DU N°103

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