François Gèze : « Un problème de position dominante »

Son poids sur le marché permet à Amazon, mû par une quête de rentabilité maximale, d’imposer ses conditions aux éditeurs et aux lecteurs. Cette puissance met en péril la diversité et le dynamisme de la production intellectuelle.

Amazon est un formidable outil d’accès aux livres. Pour l’éditeur que vous êtes, peut-on dire que les effets positifs d’Amazon l’emportent sur les effets négatifs ?

À court terme, la réponse est apparemment oui, même si c’est en partie une illusion. Pour l’acheteur, c’est bien sûr un moyen très pratique de se procurer dans un délai très court à peu près n’importe quel livre. Pour l’éditeur, c’est un canal de distribution important. À La Découverte, nous avons 1 500 titres à notre catalogue et les ventes des livres du fonds représentent plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. L’année dernière, 22 % de nos ventes se sont faites en ligne, dont les deux tiers sur Amazon. Nous sommes passés à 30 % au premier semestre 2013, ce qui signifie que nous faisons 20 % de notre chiffre d’affaires global via Amazon. C’est certes davantage...

ARTICLE ISSU DU N°47

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