Publié dans le magazine Books n° 0105, mars 2020.
La Grande-Bretagne favorise désormais l’éolien en mer et est devenue le premier marché mondial de l’offshore. Mais le coût est élevé et la neutralité carbone est loin d’être assurée.
Ces derniers mois, tous les sept jours environ, dans les docks du port de Hull (sur la côte est de l’Angleterre), des pièces de turbine étaient chargées sur un immense bateau : des pales longues de 75 mètres, des tours hautes de 90 mètres, des nacelles pesant 400 tonnes ; toutes ces masses d’acier, de fibre de verre et d’engrenages qui transforment le vent en énergie. Le bateau transportait sa marchandise sur 120 kilomètres en mer du Nord, là où des fondations attendaient dans les vagues. Les installations du Hornsea Project One ont été achevées en octobre 2019 : 174 turbines réparties sur 407 kilomètres carrés. C’est le plus grand parc éolien offshore du monde. Déjà programmé, le Hornsea Project Two sera encore plus important
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La Grande-Bretagne est le plus grand marché mondial de l’éolien en mer. En 2018, les turbines plantées au large de ses côtes avaient une capacité de 8 GW (gigawatts), soit près d’un tiers de plus que le deuxième marché, celui de l’Allemagne. Le chiffre devrait encore augmenter. En 2030, la Grande-Bretagne devrait avoir une capacité éolienne offshore de 30 GW, devancée...