Darwin à l’école des fleurs
Publié dans le magazine Books n° 2, janvier - février 2009. Par Oliver Sacks.
L’observation des plantes à fleurs a joué un rôle aussi fondamental que méconnu dans la découverte de la théorie de l’évolution.
Tout le monde connaît l’histoire canonique de Darwin, embarqué à 22 ans à bord du Beagle qui l’emmène autour du monde : Darwin en Patagonie ; Darwin dans les pampas argentines (se débrouillant pour prendre au lasso les pattes de son propre cheval…) ; Darwin en Amérique du Sud, collectant les ossements d’espèces géantes depuis longtemps éteintes ; Darwin en Australie et sa perplexité – alors qu’il est encore croyant – en découvrant son premier kangourou (« Il faut croire qu’il y eut deux Créateurs distincts »). Et, bien entendu, Darwin aux Galápagos, où, constatant que les pinsons y sont différents sur chacune des îles, il a ses premières intuitions sur la façon dont les créatures vivantes évoluent : un bouleversement de la pensée qui aboutira, un quart de siècle plus tard, à la publication de L’Origine des espèces.
La parution de cet ouvrage en novembre 1859 est le point d’orgue de l’histoire. S’ensuit une sorte de postface élégiaque où l’on voit un Darwin vieillissant et malade menant sans projet ni plan précis son petit train-train dans les jardins de Down House, publiant...
La parution de cet ouvrage en novembre 1859 est le point d’orgue de l’histoire. S’ensuit une sorte de postface élégiaque où l’on voit un Darwin vieillissant et malade menant sans projet ni plan précis son petit train-train dans les jardins de Down House, publiant...
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