Les plus cinéphiles d’entre nous diront toujours préférer les films de Bergman aux blockbusters hollywoodiens. Et, s’il nous arrive d’aller voir les dernières aventures des superhéros Marvel, nous en concevons un plaisir coupable. La raison ? Nous suspectons – à tort, selon le critique espagnol Pedro Vallín – que les superproductions américaines servent d’instrument d’endoctrinement au service de l’impérialisme américain et de l’idéologie capitaliste.
¡Me cago en Godard! (« J’emmerde Godard ! ») vise à « dynamiter une idée absolument fausse mais très répandue chez les critiques selon laquelle le cinéma européen, et particulièrement le cinéma d’auteur, est plus progressiste que le cinéma américain, qui serait réactionnaire ou néolibéral
», explique Vallín au quotidien
La Vanguardia.
Il soutient que le cinéma européen, de la nouvelle vague aux films de l’Autrichien Michael Haneke, reflète bien plus les idéaux bourgeois qu’Hollywood. Vous y verrez des « nantis qui vivent dans des appartements immenses et se lamentent sur leur jeunesse perdue, des problèmes de pays...