Publié dans le magazine Books n° 88, mars/avril 2018. Par Steve Donoghue.
Les animaux de compagnie ne représentent qu’une infime portion de la population canine mondiale. La grande majorité est constituée de chiens semi-sauvages, auxquels nous réservons un sort moins enviable. Pourtant, le gentil labrador familial n’est en rien différent de ses cousins qui rôdent autour des décharges. Mais il est tellement moins libre…
Prenez n’importe quel numéro de
National Geographic des cent dernières années et jetez un œil aux photos. Qu’elles montrent un vieux sage édenté à Katmandou, un jeune couple flirtant à Zanzibar, une famille modeste en Équateur, un vieil Amérindien de la forêt amazonienne, une équipe d’explorateurs dans l’Arctique ou une star du rodéo au Texas, il y a toujours en arrière-plan des chiens qui mangent, qui dorment, qui trottent ou se tiennent placidement là. Des chiens parias (1) au pelage brun-gris, des chiens de village, des chiens férals, des chiens de décharge.
Où que vous alliez, vous en trouverez. En Namibie, ils déambulent sur les routes et dans la brousse. Dans les bidonvilles à la périphérie de Chongqing, ils errent en petits groupes. De Cuzco à Trieste, vous les verrez en permanence évoluer en marge des activités humaines. Même dans les pays occidentaux, plus sourcilleux sur les questions de santé et de sécurité, ils sont présents dans des proportions qui surprendraient la plupart des habitants.
Dans
What Is a Dog?, qui fait suite à leur stimulant ouvrage de 2001,
Dogs: A...