Changement climatique ? Et si on s’adaptait
Publié le 1 décembre 2015. Par la rédaction de Books.
La COP21 a pour ambition de d’essayer d’enrayer le changement climatique. Mais s’il n’y a pas accord, il faudra bien s’adapter. Pour certains, c’est même la solution. L’ancien ministre britannique des Finances Nigel Lawson est un fervent défenseur de cette stratégie dans son livre Un appel à la raison. Même les experts du GIEC en sont partisans dans leur rapport 2014. Alors que leur précédent opus, datant de 2007, ne contenait que deux pages sur l’adaptation, celui-ci y consacre quatre chapitres. « On peut considérer la préparation au changement comme un investissement rentable, pour le présent comme pour l’avenir […]. L’adaptation a un rôle central à jouer dans la réduction des risques », soutient Vicente Barros, coprésident du groupe de travail II du GIEC, celui qui se concentre sur les effets du changement climatique.
S’adapter au changement climatique est très concret. Il peut s’agir d’investir dans des dispositifs anti-inondation afin qu’un aéroport comme Schiphol à Amsterdam continue à fonctionner sous le niveau futur de la mer. C’est aussi la sélection ou la modification de plantes, pour les faire pousser dans des conditions plus diverses, ou l’amélioration des infrastructures, afin que le Mexique ou l’Inde soient à même d’affronter les cyclones…
Cette stratégie d’adaptation présente six avantages, selon Nigel Lawson. « Elle ne requiert aucun traité international, un pays peut l’appliquer seul. Elle peut être mise en œuvre à l’échelle locale. Elle peut produire des résultats rapides. Elle permet d’exploiter tout bénéfice éventuel du réchauffement, en évitant les risques. Elle s’attaque aussi à des problèmes anciens que le changement climatique ne fait qu’accentuer. Et elle peut se révéler bénéfique même s’il se trouve que le réchauffement est moins important que prévu. »
En savoir plus : Apprivoiser le changement climatique, Books, septembre 2014.