Ce dernier terrain vague…

Des Vikings à la Ligue hanséatique, la mer du Nord est le berceau d’une civilisation brillante.

 

La pire tempête de l’histoire récente en mer du Nord a eu lieu en 1953, en plein refroidissement climatique. Elle fit plus de 2 500 morts et inonda une bonne partie des Pays-Bas. Cette modeste extrémité de l’Atlantique est un lac très agité, allant de l’est du Pas-de-Calais aux îles Shetland et aux grands fjords norvégiens. C’est le berceau de plusieurs civilisations qui ont passablement modelé l’Occident : elle « nous a faits ce que nous sommes », soutient Michael Pye, historien et journaliste britannique. Un « nous » extensif mais aussi un tantinet exclusif. Il part sur les traces des Romains, qui ont laissé sur la côte frisonne des autels dédiés à une déesse celtique de la mer, Nehalennia ; des Vikings, bien sûr, qui sont allés jusqu’en Amérique, en Italie et à la cour de Gengis Khan ; des Scandinaves alors établis au Groenland, aux accoutrements invraisemblables. Et il développe une thèse, résume Philip Parker, lui-même historien des Vikings, dans la Literary Review : « Les défis que représentaient le commerce et la navigation sur et à partir de la mer du Nord ont engendré une mentalité...
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La limite du monde : comment la mer du Nord nous a faits ce que nous sommes de Michael Pye, Viking, 2014

ARTICLE ISSU DU N°78

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