WP_Post Object ( [ID] => 111090 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>Historien de formation, parlant couramment le pachto, Carter Malkasian est un ancien conseiller du haut commandement américain en Afghanistan. Dans son troisième livre, paru en septembre 2021 – au lendemain du retrait en catastrophe de l’armée américaine de l’Afghanistan –, l’expert dresse un tableau sans concession de ce conflit, le plus long de l’histoire des États-Unis. Malkasian y présente des stratèges américains en proie à l’indécision chronique, en dépit des premiers succès militaires remportés contre les talibans, en 2001. « Les États-Unis sont entrés dans un pays qu’ils ne comprenaient pas, un pays qui avait dérouté plus d’une grande puissance par le passé, et ils l’ont fait sans avoir de stratégie claire à long terme », commente l’historien Fredrik Logevall dans The New York Times. « On referme cet ouvrage remarquable avec le sentiment profond que la seule présence des États-Unis a créé un problème monumental pour le gouvernement de Kaboul », poursuit ce spécialiste des relations internationales. À l’instar de l’allié sud-vietnamien un demi-siècle plus tôt, celui-ci n’a jamais obtenu de soutien au sein de la population, en raison de son association avec une puissance occupante étrangère.
[post_title] => Chronique d’un enlisement [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => chronique-dun-enlisement [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:12 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:12 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111090 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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[post_title] => À consommer pour l’évolution [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => a-consommer-pour-levolution [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:50 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:50 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111108 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111116 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>L’exploitation du Congo par le roi Léopold II de Belgique, entre 1885 et 1908, est connue comme l’une des pires périodes de la colonisation européenne en Afrique. Les statues du monarque belge sont régulièrement aspergées de peinture rouge par des militants en rappel des atrocités commises. Or, le colonialisme « prétendument civilisateur » n’était souvent pas si différent de ce qui se passait sous Léopold II, avance l’hebdomadaire britannique The Economist. La construction du chemin de fer Congo-Océan par l’État français en est un exemple flagrant.
[post_title] => Un rail, une vie [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => un-rail-une-vie [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:32 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:32 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111116 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
Dans son nouveau livre In the Forest of No Joy, l’historien américain James P. Daughton fait état de ces travaux aussi titanesques que coûteux en vies humaines. Réalisée entre 1921 et 1934, la voie ferrée Congo-Océan relie Brazzaville au port de Pointe-Noire, sur la côte Atlantique. Comme d’autres chemins de fer construits à l’époque, elle servait à acheminer les ressources coloniales vers la métropole. Dans ce « récit magistral, bien qu’implacablement sombre, poursuit The Economist, Daughton met en évidence le fossé entre les intentions des bureaucrates coloniaux, dont certains semblaient sincèrement convaincus qu’ils sortaient les Africains de la pauvreté, et la sinistre réalité qu’ils ont instaurée ». L’administration coloniale au Congo français prétendait ainsi recruter des volontaires rémunérés, alors que ses agents forçaient les Africains à travailler sous la menace des armes. Enchaînés par le cou, les hommes devaient parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux chantiers, « comme les esclaves un siècle auparavant ». Entre 23 000 et 60 000 travailleurs africains y trouvèrent la mort, selon différentes estimations. Comme l’écrit Daughton, en treize ans, « plus d’hommes et de femmes périrent sur le Congo-Océan qu’en quatre-vingts ans de construction des pyramides de Gizeh », rapporte The Wall Street Journal.
WP_Post Object ( [ID] => 111124 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>Relatés dans de courts entrefilets de la presse locale, ces décès passent presque inaperçus. Pourtant, une fois additionnés, les chiffres sont glaçants. Le nombre de piétons fauchés sur les routes aux États-Unis a augmenté de 50 % en dix ans. En 2019, 6 205 piétons ont trouvé la mort sous les roues d’un véhicule, l’équivalent d’un Boeing 747 s’écrasant chaque mois. Comment expliquer cette anomalie américaine, qui n’est pas observée dans d’autres pays riches ?
[post_title] => On achève bien les piétons [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => on-acheve-bien-les-pietons [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:44:04 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:44:04 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111124 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
Le livre d’Angie Schmitt, ancienne rédactrice du portail Streetsblog, est le premier à rendre compte de cette épidémie silencieuse qui, comme le Covid-19, frappe les Américains de façon inégale, rapporte The New York Review of Books. « Les piétons à faibles revenus, les piétons noirs et hispaniques, les piétons âgés et les piétons handicapés présentent une surmortalité. » Schmitt met en évidence plusieurs facteurs contribuant à ce « désastre », notamment l’usage toujours plus important de voitures, et en particulier de SUV, dont la carrosserie plus haute et massive rend les collisions davantage mortelles. L’auteure pointe également la planification des villes, en particulier celles de la Sun Belt (les États du Sud-Ouest), dont les larges artères n’ont tout simplement pas été conçues pour être empruntées par des piétons.
WP_Post Object ( [ID] => 111134 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>« Parmi les nombreuses histoires de l’Espagne qui restent à raconter, celle de ses “angoisses coloniales” est peut-être l’une des plus méconnues, surtout en ce qui concerne l’Afrique du Nord », estime Luz Gómez García dans le quotidien espagnol El País. Aussi la critique se félicite-t-elle de la parution d’A mi querido Abdelaziz… de tu Conchita, un ouvrage qui jette un nouvel éclairage sur la période du protectorat espagnol au Maroc (1912-1956). Les auteurs, Josep Lluís Mateo Dieste, anthropologue, et Nieves Muriel García, spécialiste des études de genre, ont exploité un vaste fonds d’archives inédites : des lettres, des cartes postales et des télégrammes interceptés entre 1936 et 1956 par la Délégation des affaires indigènes (DAI), située à l’époque à Tétouan, dans le nord du Maroc. La raison de leur interception par l’administration coloniale ? Il s’agissait de la correspondance amoureuse échangée entre des hommes marocains et des femmes espagnoles. Or, d’après une circulaire interne de la DAI, ces amours subversives risquaient de saper le « prestige espagnol au Maroc ». Chaque document exhumé par les auteurs est d’ailleurs frappé de la lettre « R », qui, comme ils l’apprendront au cours de leur enquête, signifiait pour les agents coloniaux « Rareza », c’est-à-dire « bizarrerie » en français. Quelque 130 de ces « bizarreries » sont reproduites dans l’ouvrage, accompagnées d’une analyse du contexte sociopolitique qui a conduit à la répression des relations intimes entre colonisateurs et colonisés. « Même si à la lecture de ces lettres nous avons parfois l’impression de profaner l’intimité des femmes qui les ont écrites, il nous reste la consolation de compatir à leur angoisse et à leur désespoir, de leur être reconnaissants pour l’occasion unique qu’elles nous offrent de regarder cette époque depuis une position privilégiée : à travers leurs yeux et à partir de leur propre vie », conclut Ángeles Ramírez dans le semestriel Revista de estudios Internacionales Mediterráneos.
[post_title] => L’amour aux temps du protectorat [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => lamour-aux-temps-du-protectorat [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:04 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:04 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111134 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111142 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>David Baddiel est populaire outre-Manche pour avoir coécrit en 1996 la chanson Three Lions, devenue l’hymne du football britannique. Il l’est également pour ses stand-up hilarants et ses romans pour la jeunesse – plus de 1 million de volumes vendus, traduits en 26 langues. L’humoriste est aussi, depuis février, l’auteur d’un best-seller qui n’a rien de drôle. Un coup de gueule. Politique. Polémique. Électeur de gauche, Baddiel porte le fer dans son propre camp sur la question de l’antisémitisme. La gauche de la gauche britannique, dite « progressiste », porteuse d’une politique identitaire, est prompte à défendre toutes les minorités contre les discriminations « sauf une, dénonce-t-il, la minorité juive ». Le livre a été abondamment commenté dans le Royaume et au-delà. « Baddiel, qui se revendique juif et s’avoue athée, est devenu le porte-voix improbable de la communauté juive de Grande-Bretagne », relève le quotidien israélien Haaretz.
Le sujet est sensible dans un pays où l’inertie du chef du Labour Jeremy Corbyn face à des actes antisémites au sein même du parti a suscité un débat national et contribué à sa chute. Toutefois, relève The Daily Telegraph, « Baddiel insiste sur le fait qu’il est plus préoccupé par le silence sur l’antisémitisme que par son expression ». Ce livre s’adresse « à ceux qui se considèrent comme progressistes et qui semblent avoir un angle mort lorsqu’il s’agit d’antisémitisme », précise l’auteur. Il s’indigne, résume le Financial Times, du « deux poids, deux mesures des défenseurs des minorités ».
L’humoriste produit un florilège d’exemples tirés de l’actualité. Il y a ainsi la députée Dawn Butler, lors du congrès travailliste de 2019, qui énonce la longue liste des groupes sociaux que le parti protégera : « Noirs, Blancs, Asiatiques, handicapés, LGBTQ, ceux qui portent un hidjab, un turban, une croix… » « Et laisse de côté une minorité », note Haaretz. Ou encore la radio BBC4, qui diffuse le jour de l’an 2017 l’intégrale des poèmes de T. S. Eliot lus par le comédien Jeremy Irons, dont celui où les juifs sont comparés à des rats.
Il s’interroge : pourquoi cette distorsion ? Et répond : « Les juifs sont caricaturés comme de riches capitalistes. Et ils sont “trop blancs”. De fait, ils n’intéressent pas les militants de la justice sociale qui considèrent le racisme comme une construction de classe visant les seules personnes économiquement ou socialement défavorisées. » Riches ? « Comme Baddiel le souligne, ses grands-parents allemands étaient des privilégiés jusqu’au jour où ils ont été contraints de fuir tandis que leurs biens étaient confisqués », pointe le mensuel Prospect. Trop blancs ? « Une des premières blagues de Baddiel en stand-up, raconte Haaretz, c’était qu’on l’avait battu deux fois : une fois en tant que juif, l’autre fois en tant que Pakistanais. »
[post_title] => À gauche, un angle mort [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => a-gauche-un-angle-mort [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:42 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:42 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111142 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111150 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>Comment parler d’une femme qui s’est peu livrée, qu’aucun journaliste n’a jamais interviewée ? Ses employeurs, qui la logeaient pourtant – elle s’occupait de leur progéniture –, n’avaient pas la moindre idée de ses occupations lorsqu’elle emmenait les enfants en promenade ou en pique-nique… Ils ignoraient qu’ils hébergeaient une géniale photographe.
Vivian Maier était une femme secrète. Elle n’était pas aimable – rugueuse, même, si l’on en croit les témoignages recueillis par la suite. Rien en elle de Mary Poppins. Elle exigeait que sa chambre dispose d’une serrure. Personne ne pouvait entrer dans son domaine, voir les appareils photo, dont le Rolleiflex qu’elle avait toujours à portée de main, s’étonner des rouleaux de pellicule par dizaines. De son vivant, personne n’a vu ses photos des passants des rues de New York et de Chicago, où elle a successivement vécu. Et pour cause : elle n’a jamais exposé ses clichés (certains n’étaient même pas développés), ceux-ci n’ont été découverts que peu de temps avant sa mort, survenue en 2009.
Paulina Spucches, la toute jeune auteure de cet ouvrage consacré à la photographe, a fait appel à son imagination pour combler les trous. Elle s’est en partie inspirée des rares informations biographiques recueillies par John Maloof, l’homme qui a eu la main heureuse en achetant dans une vente aux enchères un carton plein de négatifs photographiques et qui, depuis, cherche à mettre le travail de Vivian Maier en lumière. Il a fait des recherches sur ses ascendants, sur sa famille française – sa mère était originaire de la vallée du Champsaur, dans les Hautes-Alpes. Il a même réalisé un film 1 qui tente d’éclairer la personnalité complexe de celle que ses cousins français appelaient « l’Américaine ». Paulina Spucches narre cette existence en télescopant les époques, faisant cohabiter Vivian enfant et Vivian adulte : ses allées et venues avec sa mère entre la France et New York, le goût de la photo acquis au contact de la photographe et sculptrice Jeanne Bertrand, qui a hébergé la mère et la fille dans les années 1930, l’existence possible d’un frère qui vivait avec son père…
Restent les photos de Vivian Maier. Comment rendre compte de son travail sans publier – bêtement, pourrait-on dire – ses clichés ? La jeune dessinatrice adopte une façon de faire aussi malicieuse qu’originale. Au fil du récit, elle dévoile une vingtaine de photos de Vivian Maier en les reproduisant à l’aquarelle, fidèlement mais dans une débauche de couleurs là où la photographe usait surtout du noir et blanc. Pour chacune, elle invente la scène qui a précédé la prise de vue. Trois hommes affalés sur un trottoir ? La dessinatrice les imagine fracassés qui par le travail, qui par la mort d’un fils en Corée. Une femme qu’un policier tente de calmer ? C’est que son fils vient d’être arrêté, suppose Paulina Spucches. Et ainsi de suite : quatre jeunes femmes de dos, en haut de l’Empire State Building ? Elles parlent de leurs rêves, l’une d’entre elles veut devenir star de cinéma… Idem pour les clichés pris dans le Champsaur, où la photographe a séjourné à la fin des années 1950. La ville, ses gratte-ciel, ses néons et ses vitrines étincelantes laissent place à une France rurale où les vaches traversent encore les villages, à des paysages où la nature éclate.
La dualité, ici, est reine. Entre la nanny et la photographe, les États-Unis et la France, l’enfance et l’âge adulte, le réel et l’imaginaire. Le travail de Paulina Spucches ne prétend pas à la vérité, il donne à voir autant qu’à réfléchir – comme ces surfaces réfléchissantes dont la photographe s’est abondamment servie pour se tirer le portrait. L’album est sous-titré « À la surface d’un miroir », autant pour signifier l’importance de ces reflets – sans eux, la femme au Rolleiflex n’aurait pas de réalité physique – que pour nous dire que nous ne pourrons sans doute jamais percer le secret de Vivian Maier, cette femme singulière.
— O. C.
[post_title] => Vivian Maier : le double négatif de Mary Poppins [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => vivian-maier-le-double-negatif-de-mary-poppins [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:53 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:53 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111150 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111056 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>« Ceux qui, comme moi, écoutaient Lída Rakušanová se souviennent combien Radio Free Europe a aidé les Tchèques à survivre à la normalisation [période de retour à l’orthodoxie communiste après l’écrasement du Printemps de Prague] », écrit dans le quotidien Dnes le politologue Michal Klíma au moment de la sortie de Svobodná v Evropě, l’autobiographie de la journaliste grâce à qui les Tchécoslovaques purent contourner le rideau de fer pour accéder à une information non diligentée par Moscou. Sa voix leur parvenait depuis Munich, où, en 1949, les États-Unis avaient fondé Radio Free Europe pour lutter contre la propagande de l’URSS. Parmi toutes les langues diffusées, l’antenne tchécoslovaque avait été la première à émettre, en ondes courtes, en 1950 – Lída avait alors 3 ans. Émigrée en Allemagne après l’invasion des chars russes à Prague en 1968, elle intègre la radio en 1975. Celle qui est aussi appelée « la voix de la liberté » raconte la façon dont elle s’est imposée en tant que femme dans la rédaction, la lutte entre les émigrants de 1948 – opposants de la première heure au communisme – et ceux de 1968, son engagement pro-européen et anticorruption, mais aussi, se réjouit le site Novinky.cz, des anecdotes parmi lesquelles ses liens avec Václav Havel ou Bill Clinton… À la chute du communisme, Rakušanová revint en Tchécoslovaquie. Elle est depuis repartie vivre dans un chalet en Bavière. Radio Free Europe, elle, déménagea à Prague en 1994. Elle diffuse encore aujourd’hui, et toujours aux frais du Congrès américain, dans une trentaine de pays où l’information n’est pas libre.
[post_title] => Une onde de liberté [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => une-onde-de-liberte [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:21 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:21 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111056 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111167 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:30 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:30 [post_content] =>Ma vie en rouge et blanc d’Arsène Wenger est sorti en même temps en France et en Angleterre à l’automne 2020. Dans notre pays, l’ouvrage, sans passer tout à fait inaperçu, n’a pas donné lieu à un tohu-bohu médiatique. En Angleterre, non seulement il s’est glissé dans la liste des meilleures ventes, mais des publications aussi prestigieuses que The Guardian, The London Review of Books et The Times Literary Supplement lui ont consacré des articles fouillés.
Il est vrai que Wenger a surtout connu la gloire outre-Manche, où pendant deux décennies il a entraîné le club de football londonien d’Arsenal. Aucun entraîneur français n’a un plus beau palmarès que lui en Premier League, « la ligue sportive la plus regardée au monde », comme le rappelle Will Frears dans The London Review of Books. Ses débuts n’avaient pourtant rien eu de bien spectaculaire. Wenger avait beau avoir déjà entraîné l’équipe de Monaco et remporté avec elle un championnat et une coupe de France, en Angleterre, il était pour ainsi dire inconnu : « Arsène who ? », titrait The Daily Mirror à son arrivée à Londres, en 1996. On ne peut pas vraiment dire que ses premiers mois furent convaincants. En décembre 1997, plus d’un an après sa prise de fonctions, ses joueurs, après une défaite à domicile, se faisaient siffler par leurs propres supporters et « personne alors ne se serait soucié que leur entraîneur soit limogé », note Nick Hornby dans The Guardian.
Sauf que ce match fut le dernier d’Arsenal à l’ancienne, cette équipe jusqu’ici mal aimée et considérée comme abominablement ennuyeuse. Presque du jour au lendemain, elle se mua en machine à gagner et développa un style de jeu aussi séduisant qu’efficace : « La composition de l’équipe ne changea pratiquement pas, et pourtant elle ne perdit aucun autre match de championnat avant de l’emporter en mai. Elle ne perdit pas non plus un seul match de la coupe d’Angleterre cette saison-là. Il y eut ensuite un autre doublé championnat et coupe en 2002, puis une autre coupe, et enfin la fameuse saison d’invincibilité de 2003-2004 », rapporte Hornby. Ce fan d’Arsenal confesse qu’« aucun autre homme que Wenger n’a aussi directement fait [son] bonheur ».
La presse anglaise admet de façon quasi unanime que l’ouvrage est décevant. Certes, Wenger y évoque de façon touchante son enfance alsacienne dans un village qui comptait trois forgerons et plus de chevaux que de tracteurs. Certes, il relate quelques anecdotes, comme lorsqu’il a banni les barres de Mars dont se goinfraient ses joueurs après les matchs. Mais que de questions sans réponse ! Hornby en dresse une longue liste. Parmi elles, certaines sont délicates : pourquoi, par exemple, n’a-t-il jamais remporté de coupe d’Europe, compte tenu des joueurs dont il disposait ? Et quelles étaient ses relations avec ses rivaux, notamment l’entraîneur portugais José Mourinho, sa bête noire ? Celui-ci n’est jamais mentionné dans le livre, si ce n’est à la fin, dans un tableau qui récapitule le bilan de Wenger face aux autres entraîneurs. Face à Mourinho ? Une victoire tous les dix matchs.
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WP_Post Object ( [ID] => 111238 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 06:59:41 [post_date_gmt] => 2021-10-28 06:59:41 [post_content] =>Mise à la retraite à l’âge butoir de 70 ans, Anna Louisa Germaine Millisdotter observe désormais le quotidien d’un quartier chic d’Oslo depuis l’appartement de 250 m² qu’elle a pu acheter grâce à un héritage. L’ancienne universitaire engagée à gauche s’est assagie avec le temps. Mais voilà que, un matin de décembre 2013, la lecture, dans le journal, d’une tribune signée par une de ses anciennes élèves à l’origine de complications personnelles réveille en elle l’envie d’en découdre avec la société. « Amère sur la vie et convaincue que les gens sont des idiots », résume le quotidien Stavanger Aftenblad, Anna Louisa est déterminée à « les remettre à leur place ». Une pièce à soi est le deuxième roman de Lotta Elstad, qui s’est fait connaître par le récit de sa vie d’employée de chaîne hôtelière. « Dans un style léger et satirique, et avec une description précise des structures sociales typiquement norvégiennes, Elstad explore le besoin de trouver une place dans le monde », note le journal Klassekampen. « Un roman divertissant, intelligent et bien ficelé », estime l’hebdomadaire Morgenbladet. Léger bémol, selon Stavanger Aftenblad : les fines analyses féministes d’ouvrages littéraires et de films auxquelles se livre Anna Louisa se succèdent à une telle cadence que « cela sent la chaîne de montage ».
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