WP_Post Object ( [ID] => 114159 [post_author] => 56398 [post_date] => 2022-01-05 08:12:57 [post_date_gmt] => 2022-01-05 08:12:57 [post_content] =>Général, diplomate, astronome, aviateur, globe-trotteur… Né en Autriche-Hongrie en 1880, exilé en France en 1904, naturalisé français en 1912, pilote sur le front durant la Grande Guerre, fondateur, avec Masaryk et Beneš, de la Première République tchécoslovaque en 1918 et mort à 38 ans aux commandes de son avion : en Slovaquie, Milan Rastislav Štefánik est un héros national. Partout il est « acclamé pour ses aventures et sa mort tragique », pointe le site tchèque iLiteratura. L’Homme qui parlait avec les étoiles, par Michal Kšiňan, est le titre de sa biographie sortie en français lors du centenaire de sa mort (Eur’Orbem éditions, 2019). Son histoire ne pouvait échapper à une adaptation en bande dessinée, la République tchèque étant un pays où, selon iLiteratura, « les BD sur la vie des personnalités nationales ont un grand succès ». Mais, pour la presse tchèque, l’ouvrage de Šlajch, Kyselová et Baláž sort largement du lot. iLiteratura y voit une œuvre soucieuse d’aller au-delà de la simple « vie illustrée » pour, à coups d’« images expressionnistes, voire fantasmagoriques », bousculer la légende – « Štefánik est dépeint comme un homme un peu vaniteux, irritable et égocentrique ». D’autres, comme le quotidien Dnes, ont profité de ce « livre exceptionnel » pour célébrer, grâce au dessin flamboyant de Šlajch, un héros magnifique, « mélange entre Hellboy et le Golem ».
[post_title] => Štefánik, un super-héros tchèque [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => stefanik-un-super-heros-tcheque [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-01-05 08:12:57 [post_modified_gmt] => 2022-01-05 08:12:57 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=114159 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 114175 [post_author] => 56398 [post_date] => 2022-01-05 08:12:57 [post_date_gmt] => 2022-01-05 08:12:57 [post_content] =>Depuis plusieurs mois, une polémique politico-littéraire enfle au Nicaragua. Tout commence en septembre dernier, lorsque le nouveau roman de Sergio Ramírez, grand nom de la littérature latino-américaine, est bloqué aux frontières du pays par des formalités douanières anormalement longues. Une semaine plus tard, un mandat d’arrêt est lancé contre l’écrivain, accusé d’« incitation à la haine » et de « conspiration ». Depuis le Costa Rica, où il s’est réfugié, Ramírez dénonce la justice corrompue de son pays et s’indigne de la censure de son livre, le « premier à être interdit dans l’histoire contemporaine du Nicaragua ». Dès lors, les soutiens pleuvent : 250 intellectuels ont signé une lettre ouverte exigeant l’arrêt des poursuites, des dizaines d’articles ont paru dans la presse hispanophone pour condamner la répression du régime.
Que peut donc bien contenir ce roman pour faire si peur au gouvernement ? Tongolele no sabía bailar est le dernier volet d’une trilogie centrée sur le détective privé Dolores Morales, ex-combattant de la guérilla qui a renversé la dictature des Somoza en 1979. Il a pour toile de fond le soulèvement populaire qui a ébranlé le Nicaragua en 2018 avant d’être écrasé dans le sang, faisant plus de 400 morts. Et c’est là que le bât blesse : sous couvert de roman policier, Ramírez dénonce le virage autoritaire du président Daniel Ortega, qu’il qualifie de « Poutine tropical » – ce dernier a fait passer une loi qui supprime la limitation à deux mandats présidentiels et lui permet d’être réélu ad libitum. Les deux hommes se connaissent bien : ils ont combattu ensemble au sein du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) jusqu’à la destitution d’Anastasio Somoza Debayle. En 1985, Ortega est élu président et nomme Sergio Ramírez vice-président. Dix ans plus tard, ce dernier rompt avec le régime, qu’il accuse d’avoir trahi les idéaux de la révolution. Presse muselée – le grand quotidien La Prensa a dû suspendre son édition imprimée en août dernier, ses rouleaux de papier étant retenus par la douane –, opposants emprisonnés et gouvernement clientéliste, tel est le triste portrait que l’écrivain esquisse de son pays.
On aurait tort de laisser la controverse occulter la qualité littéraire du livre, juge toutefois Carlos Zanón dans El País, saluant « un roman à la fois complexe et haletant » dont il loue « la qualité de chaque page et l’habile tension dramatique ». Qu’il se rassure, Tongolele no sabía bailar sera lu : « Dans sa bêtise, Daniel Ortega a retenu aux frontières le roman de Sergio Ramírez sans se douter qu’il avait déjà filtré au format numérique via WhatsApp et qu’il se répand comme une traînée de poudre, raille Iosu Perales dans l’hebdomadaire nicaraguayen Confidencial. Son succès en librairie est déjà assuré dans de nombreux pays hispanophones grâce à un autocrate ignare qui en a fait la meilleure publicité possible. »
[post_title] => Sus au Poutine tropical ! [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => sus-au-poutine-tropical%e2%80%89 [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-01-05 08:12:57 [post_modified_gmt] => 2022-01-05 08:12:57 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=114175 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 114314 [post_author] => 56398 [post_date] => 2022-01-05 08:12:56 [post_date_gmt] => 2022-01-05 08:12:56 [post_content] =>«J’ai dû me glisser dans la peau de cette femme », a déclaré François Smith au sujet du personnage principal de Fille à soldats. « Il m’a fallu mobiliser tous mes talents d’écrivain pour pouvoir faire le distinguo entre sa manière de voir et la mienne. » Ce premier roman est inspiré d’une histoire vraie, survenue à l’époque de la seconde guerre entre les Boers et les Britanniques, au tout début du XXe siècle. Une jeune Afrikaner, Susan Nell, est laissée pour morte après avoir été violée dans un camp de concentration. Elle survit grâce aux soins prodigués par un couple basotho. Des années plus tard, devenue infirmière en psychiatrie, elle se retrouve, en pleine Première Guerre mondiale, en Angleterre, face à l’un de ses agresseurs. En 1900, pour briser le moral des Boers, les Britanniques brûlèrent leurs fermes et tuèrent leur bétail. Plus de 25 000 femmes et enfants moururent en déportation. François Smith fait de sa protagoniste une femme « marquée par la vie » (sic), mais d’une résilience extraordinaire. Diane de Beer a salué dans le quotidien Pretoria News une « écriture remarquable » lors de la parution de l’ouvrage, qui a figuré parmi les meilleures ventes de fiction en Afrique du Sud. Finaliste du prix du Sunday Times, qui paraît à Johannesbourg, il a séduit le jury par son « héroïne exaltante » et son « intrigue tout en subtilité».
[post_title] => Sur le chemin de la résilience [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => sur-le-chemin-de-la-resilience [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-01-05 08:12:56 [post_modified_gmt] => 2022-01-05 08:12:56 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=114314 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 110769 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:32 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:32 [post_content] =>Zdivočelá země a été écrit en 1970, mais il faudra attendre deux décennies avant de le trouver dans les librairies tchèques. Car son auteur, l’écrivain et défenseur des droits de l’homme Jiří Stránský (1931-2019), est à l’époque dans le viseur du régime communiste. « En 1953, raconte le quotidien Lidové Noviny, il est condamné pour trahison et envoyé dans plusieurs camps de travail, dont les mines d’uranium de Jáchymov. Libéré en 1960, il est à nouveau emprisonné au cours de la première moitié des années 1970. » « Témoin de son temps, il retrace dans ses écrits les méandres et les vicissitudes de l’histoire tchécoslovaque », note Radio Praha. Le roman s’intéresse d’abord au drame des Sudètes, région à la frontière tchéco-allemande, dont la population allemande a été expulsée en 1945. Son héros, un aviateur de retour d’Angleterre après la guerre, rêve de créer un élevage de chevaux dans son village natal. Il débarque alors dans une région en ruines. En 1997, Stránský décidera de poursuivre dans un deuxième tome (« Vente aux enchères ») l’histoire de son héros pour l’accompagner après la chute du communisme jusqu’à la fin du millénaire. Le tout sera ensuite adapté en série télévisée (qu’il a lui-même scénarisée), grand succès populaire, tout comme la récente réédition du roman, best-seller en République tchèque.
[post_title] => Territoire fantôme [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => territoire-fantome [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:41:51 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:41:51 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=110769 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 110789 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:32 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:32 [post_content] =>De tous les livres parus lors de la commémoration des attentats du 22 juillet 2011, commis en Norvège par l’ultranationaliste Anders Behring Breivik, seul celui de l’ex-secrétaire générale des jeunesses travaillistes, décimées sur l’île d’Utøya, figure parmi les meilleures ventes. L’auteure raconte la terreur et les corps fauchés (après les 8 victimes d’Oslo, 69 jeunes ont trouvé la mort à Utøya). « Malgré des descriptions presque grotesques, Tonje Brenna parvient à garder un ton sobre et retenu », estime le quotidien VG. Celle qui est désormais une élue régionale travailliste se fait plus offensive dès qu’elle revient sur les ratés de la police ce jour-là. Elle appelle surtout à un débat plus tranché face à une droite populiste et xénophobe qui, selon elle, relativise les horreurs perpétrées par un de ses anciens adhérents, aujourd’hui en prison. Plus encore, elle « accuse » la Première ministre, la conservatrice Erna Solberg, de refuser d’admettre que l’attaque visait davantage la social-démocratie que la société norvégienne dans son ensemble, constate le site Nettavisen. « Un message aussi fort est peut-être nécessaire », avance le quotidien régional Aftenbladet. Pour sa part, VG regrette que l’auteure ait « réduit son message politique à des concepts clichés […] au lieu de proposer une analyse plus précise ».
[post_title] => Requiem pour un massacre [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => requiem-pour-un-massacre [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:03 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:03 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=110789 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 110796 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:32 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:32 [post_content] =>Il y a cent cinquante ans (le 1er janvier 1871) était fondé le IIe Reich, qui devait sombrer avec la défaite de 1918. Cet anniversaire a donné lieu outre-Rhin à plusieurs publications dont celle de Hedwig Richter, qui a défrayé la chronique. Elle retrace l’histoire allemande des deux derniers siècles sous l’angle de l’émergence de la démocratie. Richter tente d’y montrer que cette dernière n’a cessé, depuis au moins l’époque des Lumières et malgré quelques célèbres accidents de parcours, d’être « une affaire allemande ». Nommé pour des prix prestigieux, le livre s’est hissé en tête des ventes et a été réimprimé plusieurs fois. Son auteure s’est vu ouvrir les portes de nombreux médias. Puis est arrivé le contrecoup : des critiques assassines de la part de plusieurs de ses collègues historiens.
Dans Die Zeit, Eckart Conze lui reproche de voir avant tout dans le IIe Reich « une société civile réformatrice pratiquant la démocratie », occultant ainsi sa dimension éminemment autoritaire. Il remarque que s’il existait bien un Parlement, son pouvoir était très limité. « Un tigre sans dents », renchérit Andreas Wirsching dans Spiegel. Les deux professeurs insistent sur le rôle disproportionné de l’armée, qui agissait en dehors de tout contrôle parlementaire. Pour eux, pas de doute : le IIIe Reich hitlérien plonge bien ses racines dans le IIe Reich wilhelmien.
Dans la revue universitaire en ligne Sehepunkte, le même Wirsching récapitule les quatre principales thèses défendues par Richter : « L’histoire de la démocratie n’est pas toujours, mais souvent un projet d’élites » ; elle est « toujours l’histoire d’une limitation » ; elle est « essentiellement une histoire du corps, des mauvais traitements qui lui sont infligés, des soins qu’on lui apporte, de ses privations et de sa dignité » ; enfin, elle ne saurait se comprendre qu’au niveau international. Pour Wirsching, autant d’idées qui, quand elles ne sont pas erronées ou mal exploitées, sont juste banales. Le faux pas nazi est intégré à la longue marche de l’Allemagne vers la démocratie d’une manière qu’il trouve « inqualifiable ».
Dans Die Zeit, Richter rappelle que c’est en Allemagne qu’« en 1897 fut fondée la première organisation au monde de défense des droits des homosexuels et en 1904 la première association internationale pour le droit de vote des femmes ». Pour le politologue Carsten von Wissel, qui la soutient, Richter a surtout le tort de mettre en lumière des idées dérangeantes : les horreurs de la guerre de 1914 résultant non pas uniquement du militarisme prussien, mais aussi de la démocratie de masse, par exemple.
[post_title] => Depuis quand l’Allemagne est-elle une démocratie ? [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => depuis-quand-lallemagne-est-elle-une-democratie%e2%80%89 [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:23 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:23 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=110796 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111047 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:32 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:32 [post_content] =>La guerre la plus longue jamais vécue par les Danois, entre 1700 et 1721, obtient enfin l’ouvrage de référence qui manquait dans leur langue, se félicite à Copenhague une presse unanime. En deux tomes et 1 112 pages, l’historien Dan H. Andersen s’est attaché à retracer un conflit qui « modifia l’ordre européen », rappelle Per Stig Møller, ex-ministre des Affaires étrangères, sur le site d’information Altinget. Provoquée par une triple offensive contre la grande puissance régionale de l’époque, la Suède, la guerre se solda par l’affaiblissement de cette dernière et son remplacement, dans ce rôle prépondérant, par la Russie tsariste. Dans un vaste périmètre autour de la mer Baltique, étendu jusqu’à la Norvège et à l’Ukraine, l’auteur « a retourné toutes les pierres et rassemblé les fruits de ses nombreuses années de recherches dans deux volumes, qui constituent un ouvrage indispensable sur cette guerre, avec moult détails et raisonnements surprenants, parfois amusants », applaudit un autre historien, Ulrik Langen, dans l’hebdomadaire Weekendavisen. On y trouve « le gel, la peste et des cités assiégées ». « Les passages où l’auteur se mêle à de simples soldats et à des civils durement éprouvés sont captivants », ajoute-t-il, saluant son style. La grande guerre du Nord fit plusieurs centaines de milliers de morts. Du côté des têtes couronnées et de leurs « jeux diplomatiques complexes », on côtoie le « génial » Pierre le Grand, Frédéric IV du Danemark, « maniaque du contrôle », et le jeune Charles XII de Suède, « fou de guerre », résume Per Stig Møller. C’est d’ailleurs ce souverain qui fit traîner le conflit en longueur, pointe le quotidien Berlingske : « Dans le grand jeu politique, il refusait obstinément de reconnaître les réalités issues des champs de bataille. »
[post_title] => Gel, peste et villes assiégées [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => gel-peste-et-villes-assiegees [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:14 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:14 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111047 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111108 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>« Ce livre est un banquet bruyant dans lequel l’historien romain Tacite, lord Byron, Timothy Leary [psychologue américain, militant de l’usage des psychédéliques], George Washington, le poète chinois Tao Yuanming et bien d’autres trinquent aux avantages de noyer la raison apollinienne dans l’abandon dionysiaque », résume Zoë Lescaze dans The New York Times. Dans Drunk, le philosophe américano-canadien Edward Slingerland y analyse le rôle joué par l’ivresse dans l’émergence des civilisations. Son ouvrage se trouve à la croisée de plusieurs disciplines : l’anthropologie, la psychologie et la biologie de l’évolution. « Non seulement l’alcool permet aux personnes méfiantes et individualistes de baisser la garde et de collaborer, mais il favorise la créativité et l’esprit ludique indispensables à notre espèce pour innover et survivre », pointe la critique. Si l’ivresse a été essentielle pour nos ancêtres, notamment lors du passage de la vie nomade à la sédentarisation, soutient Slingerland, elle reste tout aussi profitable à l’époque moderne. « Une réponse érudite et rafraîchissante à la science dominante », conclut Lescaze.
[post_title] => À consommer pour l’évolution [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => a-consommer-pour-levolution [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:50 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:50 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111108 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
WP_Post Object ( [ID] => 111116 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>L’exploitation du Congo par le roi Léopold II de Belgique, entre 1885 et 1908, est connue comme l’une des pires périodes de la colonisation européenne en Afrique. Les statues du monarque belge sont régulièrement aspergées de peinture rouge par des militants en rappel des atrocités commises. Or, le colonialisme « prétendument civilisateur » n’était souvent pas si différent de ce qui se passait sous Léopold II, avance l’hebdomadaire britannique The Economist. La construction du chemin de fer Congo-Océan par l’État français en est un exemple flagrant.
[post_title] => Un rail, une vie [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => un-rail-une-vie [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:32 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:32 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111116 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
Dans son nouveau livre In the Forest of No Joy, l’historien américain James P. Daughton fait état de ces travaux aussi titanesques que coûteux en vies humaines. Réalisée entre 1921 et 1934, la voie ferrée Congo-Océan relie Brazzaville au port de Pointe-Noire, sur la côte Atlantique. Comme d’autres chemins de fer construits à l’époque, elle servait à acheminer les ressources coloniales vers la métropole. Dans ce « récit magistral, bien qu’implacablement sombre, poursuit The Economist, Daughton met en évidence le fossé entre les intentions des bureaucrates coloniaux, dont certains semblaient sincèrement convaincus qu’ils sortaient les Africains de la pauvreté, et la sinistre réalité qu’ils ont instaurée ». L’administration coloniale au Congo français prétendait ainsi recruter des volontaires rémunérés, alors que ses agents forçaient les Africains à travailler sous la menace des armes. Enchaînés par le cou, les hommes devaient parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux chantiers, « comme les esclaves un siècle auparavant ». Entre 23 000 et 60 000 travailleurs africains y trouvèrent la mort, selon différentes estimations. Comme l’écrit Daughton, en treize ans, « plus d’hommes et de femmes périrent sur le Congo-Océan qu’en quatre-vingts ans de construction des pyramides de Gizeh », rapporte The Wall Street Journal.
WP_Post Object ( [ID] => 111124 [post_author] => 56398 [post_date] => 2021-10-28 07:00:31 [post_date_gmt] => 2021-10-28 07:00:31 [post_content] =>Relatés dans de courts entrefilets de la presse locale, ces décès passent presque inaperçus. Pourtant, une fois additionnés, les chiffres sont glaçants. Le nombre de piétons fauchés sur les routes aux États-Unis a augmenté de 50 % en dix ans. En 2019, 6 205 piétons ont trouvé la mort sous les roues d’un véhicule, l’équivalent d’un Boeing 747 s’écrasant chaque mois. Comment expliquer cette anomalie américaine, qui n’est pas observée dans d’autres pays riches ?
[post_title] => On achève bien les piétons [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => on-acheve-bien-les-pietons [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:44:04 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:44:04 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111124 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
Le livre d’Angie Schmitt, ancienne rédactrice du portail Streetsblog, est le premier à rendre compte de cette épidémie silencieuse qui, comme le Covid-19, frappe les Américains de façon inégale, rapporte The New York Review of Books. « Les piétons à faibles revenus, les piétons noirs et hispaniques, les piétons âgés et les piétons handicapés présentent une surmortalité. » Schmitt met en évidence plusieurs facteurs contribuant à ce « désastre », notamment l’usage toujours plus important de voitures, et en particulier de SUV, dont la carrosserie plus haute et massive rend les collisions davantage mortelles. L’auteure pointe également la planification des villes, en particulier celles de la Sun Belt (les États du Sud-Ouest), dont les larges artères n’ont tout simplement pas été conçues pour être empruntées par des piétons.