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« Ushi, mon cher patron, est l’heure enfin échue de chuchoter à quel point vous me faites chier. » D. P.
Ushi (籔), « l’heure du bœuf » en japonais, entre 1 heure et 3 heures du matin, est le meilleur créneau horaire pour lancer une malédiction.
Aidez-nous à trouver le prochain mot manquant :
Existe-t-il dans une langue un mot pour désigner ce que l’on peut mettre sur une tranche de pain – ou entre deux tranches pour faire un sandwich ?
Écrivez à
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Daté de 7,175 millions d’années, un fossile grec pourrait bien être notre plus lointain ancêtre. P. 13
La Méditerranée était entourée d’une immense savane entre – 9 millions et – 6 millions d’années. P. 15
636 120 combinaisons de symptômes peuvent être attribuées à un « trouble de stress post-traumatique ». P. 18
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont fait intervenir des psychiatres dans leurs hôpitaux de campagne. P. 22
La plupart des souffrances liées à un traumatisme sont vécues à travers le prisme déformant de la psychologie. P. 27
En 1980, le DSM-III statua que l’homosexualité ne devait plus être considérée comme une maladie. P. 35
La fabrication d’un pain au levain nécessite l’équivalent d’environ 5,5 cuillerées à soupe de diesel. P. 59
En France, les 13-19 ans passent en moyenne trois heures cinquante sur leurs écrans. P. 63
Certaines mouches sont capables de maintenir une activité sexuelle pendant cinquante-six heures. P. 64
Une idée est une pensée inattendue, surprenante, tout sauf banale. P. 86
Un graal était un grand plat à poisson. P. 92
TikTok a franchi en 2021 la barre du milliard d’utilisateurs. P. 95
Les legs importants sont plus nocifs que bénéfiques pour les récipiendaires. P. 97
HSBC a gelé les comptes des politiciens hongkongais prodémocratie. P. 98
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Le palmarès publié par l’Union du livre russe est une photographie fidèle du marché du livre, mais aussi un baromètre de l’état d’esprit des Russes. Or, ce qui peut surprendre dans la compilation des données des quatre principales librairies du pays pour le premier semestre 2022, c’est qu’on n’y trouve aucun écho de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine le 24 février. En première position trône le livre de développement personnel de la journaliste biélorusse Olga Primatchenko, « Être tendre vis-à-vis de soi-même ». Faut-il y voir une quête de douceur en réaction à la violence des derniers mois ?
Le succès du roman « L’été en foulard rouge » est plus inattendu. Il relate une romance naissante entre un jeune pionnier(membre d’une organisation de jeunesse communiste) et un animateur dans un camp de vacances du temps de l’URSS. Sorti en 2021, ce récit est vite devenu culte auprès des jeunes. Il faut dire que, depuis la loi de 2013 interdisant la « propagande homosexuelle » auprès des mineurs, la publication d’un tel livre n’a rien de banal. Une députée a saisi le Roskomnadzor, un organe de régulation des médias, afin de faire interdire ce roman qui, selon elle, discrédite le mouvement des pionniers.
Pourtant, ce nouvel engouement du public russe pour la littérature homoérotique est confirmé par le succès du livre de Mo Xiang Tong Xiu, une auteure chinoise de « danmei », un genre centré sur la romance entre deux personnages masculins. Introduits en Chine dans les années 1990, ces romans bravent la censure et sont lus majoritairement par des femmes hétérosexuelles, notamment parce qu’ils ne mettent pas en scène le corps féminin et présentent les partenaires sur un pied d’égalité.
Dans un tout autre genre, l’essai historique de Boris Akounine nous ramène au début du XXe siècle. Il diagnostique « les raisons qui ont poussé le monde dans la Première Guerre mondiale et la Russie dans l’abîme révolutionnaire », selon Novaïa Gazeta. L’incurie du pouvoir russe, pour l’auteur, vient de l’« hypercentralisation » qui étouffe tout développement. Et d’appeler de ses vœux une gouvernance « horizontale ». On est tenté de mettre cet ouvrage en parallèle avec le roman La Grève, de la libertarienne Ayn Rand. En Russie, il figure parmi les livres les plus lus depuis la crise financière de 2008. « D’une société selon Marx, qui tentait de construire le bien commun, nous sommes passés à une société selon Darwin, où seuls survivent les plus forts », se désole Sergueï Medvedev sur le site Forbes, expliquant ainsi l’engouement des élites au pouvoir pour ce « livre médiocre ».
[post_title] => Le grand refoulement
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Les traumatismes ont leurs mérites, en littérature du moins. Les traumatisés ont en effet besoin de se raconter, et les lecteurs ont besoin d’histoires. Et quel meilleur réceptacle d’histoires que le divan du psychothérapeute, ce confessionnal horizontal ? Pourtant, sauf le psychanalyste qui est payé pour ça, personne ne voudrait se pencher sur les troubles et interminables ruminations d’autrui à l’état brut. On connaît certes quelques tentatives de restitution de cures sous une forme allégée, à commencer par celles de Freud par lui-même ; ou, mieux encore, celles de Freud que Mikkel Borch-Jacobsen a décrites à son tour avec plus de verve et d’impertinence (il communique tout de même l’impression que les patients de Freud, qui sont surtout des patientes, sortaient en général de leur analyse plus perturbés qu’avant et à peu près ruinés) 1.
Mais le récit de cure demeurerait pur plaisir d’initié sans les ouvrages d’Irvin Yalom, psychothérapeute californien ultraréputé, devenu dans la seconde moitié de sa très longue vie romancier à succès. À coups de best-sellers, Yalom apporte la preuve qu’on peut faire à la fois le bonheur du patient et celui du lecteur. Son secret ? Yalom approche – et restitue – chaque cas « avec un sentiment d’émerveillement face au récit qui va se déployer » 2. La forme de cure qu’il pratique se focalise non pas sur le passé du patient mais sur son présent, et plus précisément sur la relation qui se noue là, en direct, dans le cabinet. De surcroît, au mépris de toutes les règles, Yalom lui aussi se dévoile. Si bien que se dessine devant le lecteur une véritable intrigue – un pas de deux amoureux à base de transfert et contre-transfert, plein de suspense. L’attirance réciproque thérapeute/patient(e) aura-t-elle raison de la déontologie ? Pas impossible : Carl Jung lui-même était bien tombé dans les bras de sa patiente Sabina Spielrein… Pour Yalom, voyez par vous-même. Et puis une autre intrigue, policière celle-là, vient s’ajouter à la première. Il s’agit de la quête subtile et pleine de fausses pistes du thérapeute traquant la vérité du patient et la source cachée de ses maux. Habilement narrée par Yalom, cette enquête palpitante fait aussi jaillir sur la page les grandes angoisses de ses personnages/patients – crainte de la mort, de l’abandon ou du deuil, qui est le cumul des deux. Les mots mis par Yalom sur leurs maux permettront au lecteur de détecter des afflictions familières. Il se trouvera moins seul et, comprenant autrui, se comprendra mieux lui-même, tout en s’amusant au passage. Quelle meilleure publicité pour la lecture ?
[post_title] => Parlez-moi de vous – et de moi
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En Occident, la description des souffrances psychiques remonte au moins à Homère et à la Bible. Elle prend un nouvel essor lors du romantisme européen – que l’on pense à Goethe ou à Goya. Vers le milieu du XIXe siècle apparaît un phénomène nouveau : la reconnaissance d’une souffrance durable venue s’ajouter à la souffrance engendrée par un traumatisme initial – d’abord dans le sillage de ce dernier, après un accident grave ou l’épreuve du feu, puis, sous l’influence de la psychologie et de la psychanalyse, avec un effet retard significatif. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la psychiatrie en vient à introduire, puis à banaliser, la notion de stress post-traumatique.
Aujourd’hui, le « trauma » a complètement envahi notre paysage mental. Mis à toutes les sauces, il résonne sur les réseaux sociaux, dans les romans, le cinéma, le théâtre, les séries, les procès, les commémorations, la politique. Le premier article de notre dossier s’interroge, avec quelque impertinence, sur son impact dans la littérature et le septième art. Le deuxième évoque l’avalanche de best-sellers produits sur le sujet par des « psys » qui nous veulent du bien. Le troisième, plus acide, met en cause les effets jugés pervers de cette profession. Le dernier apporte le recul de l’historien et propose un surprenant retour sur une inquiétude exprimée par Goethe. En quête d’explications, nos auteurs formulent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. À vous de juger.
Dans ce dossier :
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Le poète élisabéthain John Donne a été « particulièrement gâté par ses biographes », note l’hebdomadaire The Spectator – à commencer par son ami Izaak Walton, qui fut le premier à écrire le récit de sa vie. Parmi les ouvrages qui ont fait florès, on compte John Donne: A Life (Oxford University Press, 1970) de R. C. Bald, John Donne: Life, Mind and Art (Faber & Faber, 1981) de John Carey ou, plus récent, John Donne: The Reformed Soul: A Biography (W. W. Norton & Company, 2007) de John Stubbs. À cette liste est venu s’ajouter, au mois d’avril, l’ouvrage de Katherine Rundell, universitaire, spécialiste de John Donne et auteure de livres à succès pour enfants, qui a immédiatement séduit les lecteurs britanniques (sa parution aux États-Unis est prévue pour septembre). C’est « un des best-sellers les plus inattendus de l’année », assure The Sunday Times, qui l’a placé en tête de son influent palmarès des meilleures ventes. Quant aux critiques, ils évoquent une biographie « habile », « sensible », « pleine d’esprit », « rafraîchissante ». « Super-Infinite, de Katherine Rundell, est un livre merveilleusement donnien, salue ainsi The Spectator. Il s’inscrit dans une longue lignée de travaux bienveillants et érudits sur le poète, tout en saisissant avec une intelligence rare la variété et la richesse de son sujet. »
Né en 1572, Donne aura été tour à tour étudiant en droit, poète, soldat, député, pirate, essayiste, courtisan et prédicateur. De confession catholique, la famille de Donne subit de plein fouet les persécutions religieuses qui suivent le schisme anglican (son frère meurt en prison pour avoir hébergé un prêtre). Après de brillants passages à Oxford (où il est privé de diplôme en raison de sa religion) et à Cambridge, il rejoint Londres pour étudier le droit à Thavie’s Inn, puis à Lincoln’s Inn.
De cette époque datent ses premiers poèmes, empreints d’une sensualité exubérante et d’irrévérence à l’égard des puissants. Pour Rundell, le jeune Donne n’était pas le libertin qu’on a l’habitude de dépeindre, relève l’hebdomadaire New Statesman : « Il est indéniable, en revanche, que sa poésie est profondément charnelle, d’une complexité intellectuelle et métaphysique quasi démente. » « Les premiers chapitres donnent corps à un Donne sexy, nous faisant revivre l’émotion de la première rencontre avec sa poésie amoureuse lorsque nous étions adolescents », commente de son côté The Times Literary Supplement, avant de citer le poème « La puce », l’un des plus emblématiques.
En 1596 et 1597, John Donne prend part à l’expédition britannique commandée par Robert Devereux, 2e comte d’Essex, à Cadix et aux Açores. À son retour, il entre au service de sir Thomas Egerton, garde des Sceaux, dont, en décembre 1601, il épouse en secret la nièce, Ann More, âgée de 16 ans, au péril de sa carrière. Le poète ne peut en outre se retenir de signer son audace d’un jeu de mots en écrivant au père de la jeune mariée : « It’s irremediably done », « C’est sans appel » (done sonnant comme Donne), rappelle The Spectator. Destitué de son poste, un temps emprisonné, il plonge dans la précarité alors même que sa famille s’agrandit : Ann More, dont la figure occupe une place importante dans l’ouvrage de Rundell, lui donnera douze enfants en seize ans (six mourront en bas âge).
Le parti pris stylistique risque de faire tiquer certains lecteurs, prévient cependant The Times Literary Supplement. La biographe dépeint ainsi Donne en jeune homme fringant, arborant un chapeau « assez grand pour y faire naviguer un catamaran ». Ou écrit que « sa beauté aurait mérité une musique d’accompagnement, un luth rock’n’roll ». Elle raconte même que le grand sceau d’Angleterre était conservé « dans une bourse brodée de complexes entrelacs de perles d’or, le genre d’accessoire que les lycéennes rêvent d’exhiber en soirée ». Malgré ces anachronismes inopinés, « il y a des passages moins clinquants à savourer », relativise le journal, notamment lorsque l’auteure s’interroge sur les raisons de la conversion de Donne à l’anglicanisme, ou encore lorsqu’elle « nous émeut en décrivant un Donne qui affronte l’adversité, la souffrance physique, les malheurs et le désespoir, un mortel obsédé par sa propre finitude ». À la fin de sa vie, les écrits de Donne prennent une teneur de plus en plus dévote. En 1621, il est nommé doyen de la cathédrale Saint-Paul de Londres, où ses prêches connaissent un formidable succès. Les fidèles s’y pressent « simplement pour le voir prêcher depuis la chaire, pour éprouver l’énergie émanant de ses paroles », note le New Statesman. À l’instar de Donne, Rundell affirme que son livre est « un acte d’évangélisation ». Mission accomplie pour cette prosélyte qui voulait convertir les lecteurs d’aujourd’hui à la poésie quadricentenaire de Donne.
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« Un dauphin qui écholocalise un humain est capable de percevoir sa forme extérieure, mais aussi ce qu’il a à l’intérieur. Les embryons de grenouille arboricole peuvent détecter les vibrations d’un prédateur et dissoudre l’enveloppe qui les abrite, ce qui leur permet de s’échapper », égraine Jennifer Szalai dans The New York Times. Le nouveau livre d’Ed Yong, journaliste scientifique pour The Atlantic, foisonne de faits étonnants sur la perception animale. « Le fait que j’aie été si souvent surprise à la lecture de An Immense World […] témoigne des dons de conteur d’Ed Yong », poursuit Szalai. Propulsé rapidement au rang de best-seller, l’ouvrage est structuré autour d’une succession de stimuli associés aux sens correspondants, depuis l’odorat jusqu’à la capacité de certains animaux à détecter le champ magnétique terrestre. Guère porté sur le jargon, l’auteur recourt au terme allemand Umwelt (« environnement »), qui avait été utilisé par le pionnier de l’éthologie Jakob von Uexküll pour désigner le monde perceptif d’un animal – sa bulle sensorielle. Ed Yong « nous rappelle que, “en dépit de notre intelligence tant vantée”, notre Umwelt n’est qu’un parmi des millions d’autres », commente The New Yorker.
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Mia est une écrivaine danoise mordue par la « faim » d’enfanter depuis sa jeunesse. À 35 ans, alors que la vie l’a sevrée de ce côté-là, elle se lance dans un traitement contre l’infertilité avec le soutien de son compagnon, Emil, qui a déjà deux enfants d’un précédent lit. Et, parce que cette démarche l’empêche d’écrire un nouveau livre, elle se résout à tenir un journal intime.
C’est celui-ci que Tine Høeg donne à lire en guise de troisième roman, clairement autobiographique. « Un journal, c’est désordonné et potentiellement sans fin, la seule forme, donc, qui puisse contenir la honte, le chagrin et la déception endurés par Mia », observe le quotidien danois Politiken.
Sur quoi écrit Mia, jour après jour, pendant neuf mois ? Sur l’épuisant traitement, les difficultés qu’ Emil et elle traversent, y compris dans leur sexualité. Sur le fait de savoir qu’une amie va avorter alors qu’elle-même se bat pour un fœtus qui ne vient pas. Sur la faim pendant la grossesse, la jalousie de voir son compagnon déjà papa ou encore la communion qu’elle perçoit entre les deux enfants de celui-ci et leur mère lorsqu’elle se trouve avec eux.
En résumé, « la banalité du quotidien enrichie d’explications tout aussi banales sur le traitement », glisse un autre quotidien, Berlingske. « Bien que Sult soit écrit dans le style caractéristique de Tine Høeg, avec peu de virgules et de majuscules, pas de points, des retours à la ligne soudains, de grands espaces entre les lignes et souvent très peu de mots sur les pages, ces qualités stylistiques ne parviennent pas à sortir le texte de la tristesse » qui en émane, estime le quotidien danois. Triste aussi est la langue employée, à en croire Berlingske, malgré des passages où « l’écriture se déploie magnifiquement […], sans fioritures, avec un humour subtil ». Cet ouvrage, conclut-il, « s’apparente à une source de consolation pour les lecteurs dans la même situation que l’auteure, et il n’y a rien de mal à cela. Mais ce n’est pas ce dont est faite la grande littérature ».
D’autres titres sont admiratifs. Grâce à son style particulier, « le roman déroule sa poésie vibrante sur les pages », se métamorphose en « un espace passionnant entre sens et non-sens linguistiques et existentiels », et « le langage commun devient art », dissèque Information. « La lutte pour tomber enceinte et créer une nouvelle littérature », titre pour sa part Jyllands-Posten, qui voit en Sult le meilleur des romans de cette trentenaire. Le plus grave aussi, pointe-t-il, en se demandant « où se situe la frontière entre l’auteure elle-même et la protagoniste du roman ». De fait, sur les réseaux sociaux, Tine Høeg ne fait pas mystère de ce qu’elle aussi a suivi un traitement. Un sujet qui « a trop longtemps été entouré de tabous, un défi que les couples devaient relever seuls. Mais ils ne sont pas seuls, insiste Politiken. Environ un bébé danois sur dix naît aujourd’hui après une forme de traitement contre les troubles de la fertilité. Celui que porte désormais Tine Høeg est attendu en septembre.
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Le 23 mai 1992, le juge sicilien antimafia Giovanni Falcone mourait dans un attentat : Cosa Nostra avait placé 500 kilos d’explosifs sous l’autoroute entre l’aéroport et la ville de Palerme, puis déclenché la mise à feu au passage du convoi de Falcone. L’Italie devait à ses méthodes d’enquête une victoire historique de la justice contre la mafia : le « maxi-procès de Palerme », en 1986-1987, qui avait débouché sur 360 condamnations. Parmi les publications marquant le trentième anniversaire de la mort du juge se trouve le dernier roman de Roberto Saviano (journaliste et écrivain napolitain qui vit sous escorte policière depuis 2006), « fruit d’un gigantesque travail de reconstruction », lit-on dans la revue Pulp Libri. L’auteur s’en est expliqué dans une interview : il s’agit de « rassembler toutes les informations et de bâtir une histoire narrative où les passages dialogués sont reconstruits par le biais de la recherche ». Une façon pour Saviano de rendre hommage au courage d’un homme qui a dû affronter l’adversité, y compris au sein de la magistrature, dans son combat contre la mafia. Il met aussi en cause les personnes qui ont entravé le travail du magistrat. Comme le disait Falcone : « On meurt souvent parce qu’on ne dispose pas des alliances nécessaires, qu’on est privé de soutien. »
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Néogothiques, écologiques, noirs, sanglants, folkloriques, pornographiques… « Les romans de Miloš Urban ont un double effet sur le lecteur, estime l’hebdomadaire tchèque Respekt. Leur lecture est divertissante, grâce à l’ingéniosité avec laquelle l’auteur joue avec les genres, élabore des intrigues mystérieuses et crée une atmosphère captivante. Et puis le lecteur apprend plein de choses, par exemple sur l’architecture, la mycologie ou le design des voitures. » L’architecture en question, c’est souvent celle de Prague, comme dans Les Sept-Églises (Au Diable Vauvert, 2010) ; les champignons étaient au cœur de Boletus arcanus, l’industrie automobile au cœur de Praga piccola. Il y a eu aussi l’histoire et les légendes tchèques, ou encore la culture anglaise…
Dans « L’usine de viande », Miloš Urban, lui-même usine à best-sellers, renoue avec l’univers de la production de masse, passant des carrosseries rutilantes aux carcasses sanglantes. Prague reste le protagoniste et, cette fois, le récit est centré sur les années 1920, époque où la capitale de la toute nouvelle première République tchécoslovaque était en plein développement. Il avait alors été décidé, pour des raisons d’économie et d’hygiène, de concentrer la production de viande dans le quartier populaire de Holešovice, au sein d’un complexe si grand qu’il devint une ville dans la ville, avec ses alignements de baraquements, son propre approvisionnement en eau et en énergie, ses entrepôts et sa banque. Un « enfer qui nourrissait tout Prague et une partie de la Bohême-Centrale », selon Urban.
Dans le roman, ces abattoirs malodorants et bruyants ont mauvaise réputation ; M. Hebvábný est embauché pour la redorer. C’est « un homme renfermé, un peu sarcastique, intelligent », selon le site d’information Aktualne.cz. Urban introduit pour la première fois de sa carrière de romancier la problématique du genre – pas très défini chez Hebvábný. Mais la tâche est difficile. Alors que, en pleine quête d’identité, le héros se laisse entraîner dans une double vie de débauche, synonyme de désintégration familiale, des restes humains sont découverts dans le four de l’usine d’équarrissage...
« Le revers sanglant de la modernité est un thème récurrent dans les œuvres d’Urban », note Aktualne.cz, surtout en référence à Lord Mord, roman dans lequel les pires atrocités s’abattent sur le quartier juif de Prague lors de son assainissement. Mais, pour le site, Urban est ici au sommet de son art : « Il est comme un poisson dans l’eau, il écrit avec virtuosité, ses dialogues sont souvent somptueux. » De quoi faire de ce « poète et archiviste de paysages perdus », selon iLiteratura, « l’une des voix les plus originales et les plus reconnaissables de la littérature tchèque contemporaine ».
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