Booksuler

Books souffle sa première bougie. En ces temps de crise de la presse, et de crise tout court, ce n’est pas une mince performance. En ces temps de morosité, voire de pessimisme, c’est aussi un signe positif. Signe qu’existe et se développe un esprit de résistance à la facilité, ou, pour employer un gros mot, à la médiocratisation de l’information et de la culture.

 

Books est certes à contre-courant, en ce qu’il prend à revers notre civilisation du zapping (en bon français). Mais Books rencontre un courant bien perceptible, celui d’une réaction contre la dynamique infernale du privilège donné à l’éphémère, au bruit, à l’écume. Les amis actuels et futurs de Books forment une population croissante, une communauté de gens qui vont chercher du sens ailleurs que dans le flot des messages creux véhiculés par les professionnels de la captation d’attention.

 

Le titre Books énerve un dernier carré de croisés de la francitude. C’est une bonne chose. Le mot book, d’origine allemande, qui a donné « bouquin » à partir du néerlandais, n’a pas été choisi par anglomanie mais pour bousculer l’hexagonalisme invétéré de ces Français qui se regardent le nombril, les œillères soigneusement ajustées. Books innove, Books dérange, Books booksule. Du verbe « booksuler », néologisme entré discrètement dans la langue française en ce jour du premier anniversaire de Books.

     

         => Voir la vidéo anniversaire : « Books, le mieux... c'est encore de le lire ! »

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