Herland
Quelque part sur notre planète, un peuple de femmes se reproduit par parthénogenèse depuis deux mille ans. Elles ont construit une société paisible et magnifique, écologique avant la lettre, fondée sur une conception rationnelle et chaleureuse de la maternité et de l’éducation. Trois Américains mâles, de tempéraments fort différents, débarquent dans cet univers improbable…
Roman culte du féminisme américain, Herland a été publié par Charlotte Perkins Gilman en 1915 sous la forme d’un feuilleton dans un mensuel qu’elle a édité pendant sept ans et dont elle était l’unique rédactrice.
C’est une utopie à la Swift, une projection dans un monde imaginaire qui permet de dénoncer les anomalies du réel.
Herland n’est paru sous forme de livre qu’en 1979, au moment où l’œuvre prolifique de Gilman (vingt-cinq volumes) était redécouverte. Outre un bon millier d’articles, cette femme peu ordinaire a en effet publié pas moins de 171 nouvelles, 473 poèmes et surtout plusieurs essais importants, dont Women and economics (« les femmes et l’économie »), souvent considéré comme l’ouvrage théorique ayant le plus influencé le mouvement féministe après L’asservissement des femmes de John Stuart Mill.
Atteinte d’un cancer du sein incurable, Charlotte Perkins Gilman s’est suicidée au chloroforme en 1936.