Bonaparte à 30 ans

«Corse de nation et de caractère, il ira loin, si les circonstances le favorisent », note un de ses maîtres à l’École militaire de Brienne, en Champagne, où le petit Buonaparte fut pensionnaire de 10 à 14 ans. Nommé premier lieutenant à Valence en 1791, il y rejoint le club des Jacobins et concourt au prix annuel de l’Académie de Lyon sur cette question : « Quels sont les sentiments qu’il importe le plus d’inculquer aux hommes pour leur bonheur ? » Contrairement à celui de Jean-Jacques Rousseau en 1750, son « discours » est classé bon dernier. Mais, deux ans plus tard, tout juste promu chef de bataillon, il fait merveille au siège de Toulon en dirigeant l’artillerie contre les Anglais. Il n’est pas encore en piste pour autant. La chute de Robespierre lui vaut de la prison ; il ne parvient pas à trouver un commandement militaire à sa dimension et envisage même de proposer ses services à la Turquie. Il en est là quand Barras fait appel à lui pour protéger la Convention, menacée par une insurrection royaliste. C’est à ce moment précis, le 5 octobre 1795, qu’est mise à feu la fusée à étages du « général...

ARTICLE ISSU DU N°114

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