Le biais d’optimisme, une erreur salutaire

À moins d’être dépressifs, nous avons tendance à surestimer la probabilité d’événements positifs. Héritée de l’évolution, cette faculté est profondément ancrée dans le cerveau et nous permet d’avoir confiance dans l’avenir.


© Anna Parini
Nous aimons croire que nous sommes des êtres rationnels. Nous surveillons nos arrières, pesons le pour et le contre, mettons un parapluie dans nos bagages. Mais les neurosciences et les sciences sociales nous disent autre chose : nous sommes plus optimistes que réalistes.   En règle générale, nous nous attendons à ce que les choses tournent mieux qu’elles ne le font. La plupart des gens surestiment leurs chances de réussite professionnelle, s’attendent à ce que leurs enfants soient extraordinairement doués, surestiment le temps qui leur reste à vivre (parfois de vingt ans ou plus), escomptent être en meilleure santé que la moyenne et mieux réussir que leurs semblables. Ils sous-estiment de très loin leur probabilité de divorcer, de souffrir d’un cancer et de se retrouver au chômage ; ils sont, dans l’ensemble, convaincus que leur vie future sera meilleure que celle de leurs parents. C’est ce qu’on appelle le « biais d’optimisme » : la tendance à surestimer la probabilité d’événements positifs et à sous-estimer celle d’événements négatifs.   Ce biais prévaut dans toutes les cultures, toutes les régions du monde, toutes les catégories sociales....
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Tous programmés pour l’optimisme ! de Tali Sharot, traduit de l’anglais par Véronique Merland, Marabout, 2012

ARTICLE ISSU DU N°106

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