Aux origines du « grand État » chinois
Publié dans le magazine Books n° 112, novembre 2020. Par Edward Luttwak.
La Chine conquérante d’aujourd’hui doit beaucoup plus aux Mongols et aux Mandchous qu’aux Hans. Cette thèse d’un éminent sinologue canadien ne peut que déplaire à Pékin.
Qin Shi Huangdi (ici, un portrait du xviie siècle), premier empereur de Chine et fondateur de la dynastie Qin au pouvoir de 221 à 207 avant notre ère. Après avoir conquis les royaumes rivaux, il entreprit d’unifier le pays.
La dégradation des relations qu’entretient la Chine avec le Japon, l’Australie, les États-Unis, le Vietnam et d’autres pays ne fait qu’accroître l’intérêt pour les faits et gestes passés et présents de Pékin.
La demande suscitant l’offre, le sinologue Timothy Brook vient de publier Le Léopard de Kubilaï Khan, un ouvrage qui associe une érudition de haut niveau et un judicieux emploi des cartes. Il y expose sa vision somme toute classique d’une Chine impliquée dans les affaires du monde depuis la haute Antiquité, et celle, plus inhabituelle, des véritables origines de l’État chinois actuel.
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