Arundhati Roy ne lâche rien

Vingt ans après son premier roman, l’écrivaine revient à la fiction pour mieux explorer les failles de la démocratie indienne. Les avis sont partagés.


© Mayank Austen Soofi / Hamish Hamilton / Penguin

« À l’étranger, Arundhati Roy est vénérée comme une sainte. En Inde, elle est vue comme une communiste et une sympathisante du terrorisme. »

Vingt ans après Le Dieu des petits riens (Gallimard), best-seller international qui lui a valu le prestigieux Booker Prize, Arundhati Roy publie un deuxième roman très attendu. The Ministry of Utmost Happiness figure aussi bien dans la liste des meilleures ventes de la London Review Bookshop, à deux pas du British Museum, que dans celle de Bahri & Son’s, librairie réputée de New Delhi. D’après l’hebdomadaire India Today, c’est « incontestablement l’événement littéraire de l’année ». En Inde, la curiosité des lecteurs est d’autant plus forte qu’au cours des deux dernières décennies la romancière s’est muée en une figure hautement polémique, un « paratonnerre politique », écrit Shougat Dasgupta, l’une des plumes de ce magazine indien de tendance plutôt conservatrice. De fait, poursuit le journaliste, « Roy est vénérée à l’étranger, traitée comme une sainte. Ici en Inde, elle est vue comme une sympathisante du terrorisme, communiste et sécessionniste ». Car depuis vingt ans, plutôt que de se reposer sur ses lauriers littéraires, Arundhati Roy n’a cessé de...
LE LIVRE
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The Ministry of Utmost Happiness de Arundhati Roy, Penguin, 2017

ARTICLE ISSU DU N°86

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