Après avoir exploré les possibilités narratives de la prose courte (avec les recueils
Adeb, « L’orchestre orange » et « Rouge, rouge, velours », salués par la critique), Veronica D. Niculescu s’est aventurée sur le territoire de la poésie (avec deux recueils jumeaux de petites histoires en vers, « La symphonie animalière » et
Hibernalia), de la littérature jeunesse et, plus récemment, du roman.
L’univers de cette voix tout à fait singulière de la littérature roumaine, dont les registres multiples et le lyrisme inné charment le lecteur, oscille en permanence entre le réel et le fantastique, entre l’éveil et le rêve. Son der nier roman,
Toți i copiii librăresei, cache derrière un épais tissu de mots un mécanisme aussi délicat que celui d’une montre. Sous le couvercle, ce mécanisme constitué de petites pièces, de détails d’ordre psychologique et historique, de renvois inter textuels et de parallèles donne naissance à une existence secrète et émouvante. Cette captivante vie intérieure est celle de la protagoniste,...