Dans le Paris d’Alexander von Humboldt

Jaloux de sa célébrité, Napoléon voyait en lui un espion. Mais Alexander von Humboldt était simplement le plus grand naturaliste allemand. Amoureux de la France, le « second découvreur de l’Amérique » y a passé le tiers de son existence. Brillant causeur, penseur rationaliste, progressiste, il se sentait chez lui dans ce qui était alors la capitale intellectuelle et scientifique du monde.


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Dans sa bibliothèque. Humboldt reprochait aux savants français de son temps de ne pas faire assez de place à la sensibilité et à l'imagination dans leurs analyses.

Alexander von Humboldt a découvert Paris en 1790, à l’âge de 21 ans, au terme d’un voyage effectué en Hollande et en Angleterre avec son compatriote Georg Forster, le naturaliste qui avait ­accompagné James Cook dans son ­second périple autour du Pacifique. Il y a ensuite séjourné plusieurs mois en 1798. Jeune ingénieur des Mines féru de recherches et d’expérimentations scientifiques – il en avait mené dans des ­domaines comme la physiologie des plantes, la chimie, le magnétisme et ce qu’on appelait alors l’« électricité animale » –, il rêvait de grandes explorations. Après avoir envi­sagé de participer au voyage de lord Bristol en Égypte, au second tour du monde que devait entreprendre Antoine de Bougainville et à l’expédition scientifique associée à la campagne militaire de Napoléon en Égypte, il partit avec le botaniste rochelais Aimé Bonpland pour un voyage en Espagne et aux îles Canaries et, de là, en Amérique du Sud, que les deux hommes parcoururent cinq années durant. À son retour, après un bref séjour à Berlin, Humboldt s’installa à Paris, où il resta vingt-deux ans. Rappelé à Berlin par le roi de Prusse, il obtint de pouvoir revenir de temps en temps dans la capitale française, ce qu’il fit régulièrement pour des périodes de plusieurs mois, parfois plusieurs années. Au total, il y vécut près d’un tiers de son existence. Paris était à l’époque la capitale intel­lectuelle et scientifique du monde. Dans les grandes institutions publiques de ­recherche et d’enseignement comme l’École polytechnique ou le Jardin des Plantes, ou des cercles savants privés comme la Société d’Arcueil, Humboldt pouvait rencontrer certains des meilleurs esprits du temps : Laplace et Monge, Chaptal et Berthollet, Lamarck et ­Cuvier, Gay-Lussac et Arago. À Paris, il se sentait aussi intellectuellement chez lui. Sa pensée scientifique s’était construite, pour beaucoup, dans la fréquentation de l’œuvre des philosophes, écrivains et ­savants français du xviiie siècle, rationalistes et matérialistes : d’Alembert, Diderot, Buffon, Maupertuis, Helvétius, Condorcet, Bernoulli… Il approuvait leurs vues, moyennant certaines réserves. Car il avait aussi formé ses idées au contact de Kant, Herder, Schelling et surtout Goethe, dont il partageait la conception de la nature comme un tout vivant et organisé ; il possédait aussi la même conviction que la sensibilité et l’imagination servent à appréhender ses lois. D’où ses réserves à l’égard des savants français : « Dans toutes les sciences naturelles, ils ne voient que les méthodes d’explication mécanistes et atomistes et jamais la force et l’effet véritables. C’est pour cela qu’ils sont exempts de tout égarement spiritualiste, mais qu’ils ne vont jamais au fond des choses et n’en ont nulle part la vision naturelle globale. » Dans son esprit, leur approche devait donc être complétée par celle, globale et synthétique, des penseurs allemands.   Humboldt est ainsi clairement l’enfant de deux cultures. Il est aussi, simultanément, l’homme de trois époques : l’âge des Lumières, le romantisme et le xixe siècle scientifique et technique. Cette double singularité explique la coexistence, chez lui, de traits apparemment contradictoires : d’un côté, par exemple, l’obsession de la mesure à l’aide d’instruments sophistiqués, du calcul des courbes et des moyennes pour l’établissement de cartes ; de l’autre la conviction que la compréhension d’un paysage requiert la pleine conscience de l’impression qu’il fait sur les sens et l’attention aux émotions qu’il suscite. Comme le résume l’historien des sciences Malcolm Nicholson, « Humboldt combinait sans effort un engagement envers l’empirisme et l’élucidation expérimentale des lois de la nature avec un engagement tout aussi fort envers le holisme et une vision de la nature conçue pour être esthétiquement et spirituellement satisfaisante ». L’amour de Humboldt pour Paris et la France tenait aussi à son attachement aux idéaux de la Révolution française, qu’il révérait au point de se montrer ­indulgent envers certains de ses excès. À bien des égards, il était l’un des esprits les plus progressistes de son temps. Son engagement dans la lutte contre l’esclavage, dont il avait observé les ravages à Cuba, a été constant et sans compromission, tout comme sa dénonciation de la brutalité de la politique coloniale : « Lorsqu’on dit que le sauvage, comme l’enfant, ne peut être gouverné que par la force, on établit de fausses analogies. Les Indiens de l’Orénoque ne sont pas de grands enfants ; ils le sont aussi peu que les pauvres laboureurs de l’est de l’Europe, que la barbarie de nos institutions féodales a maintenus dans le plus grand abrutissement. » Avec l’instauration de l’Empire, Humboldt s’est assurément senti un peu moins à l’aise en France. « Napoléon me hait », n’hésitait-il pas à affirmer, non sans raison. Lorsqu’ils rencontrèrent après le retour de Humboldt en Europe, ­l’Empereur se contenta de lui lâcher d’un ton méprisant : « Vous vous intéressez donc à la botanique ? Ma femme aussi s’occupe de plantes. » Le scientifique était la personne la plus célèbre de son temps après Napoléon, et ce dernier était jaloux de lui. Son livre sur l’Amérique du Sud en trente volumes, qu’il composait seul et publiait à ses propres frais, rivalisait sans peine avec la Description de l’Égypte financée par l’État et réalisée par une armée de savants. Humboldt était prussien, de surcroît, et la Prusse était l’ennemie de la France. Le soupçonnant d’être un espion, Napoléon le fit surveiller par sa police ­secrète, ­ordonna qu’on ouvrît son courrier et voulut l’expulser du pays. Chaptal parvint à l’en dissuader, et Humboldt put rester à Paris. Une autre raison de l’attirance de Humboldt pour la capitale française était l’atmosphère de liberté intellectuelle qui y régnait (1). Au tournant des xviiie et xixe siècles, souligne Andrea Wulf dans la biographie captivante qu’elle vient de publier, « il n’existait pas d’autre endroit en Europe où la pensée pouvait être aussi libre et libérale. Avec la Révolution française, le rôle de l’Église catholique s’était atténué, et les savants n’étaient plus ­tenus par les dogmes religieux ». Ouvertement hostile aux religions établies et très vraisemblablement athée, Humboldt se sentait certainement mieux, de ce point de vue, en France que dans une Prusse sous l’emprise du protestantisme. Dans une belle analyse de la correspondance de Humboldt avec Mme de Duras, Marc Fumaroli avance l’hypothèse que la plus grande tolérance française en matière de mœurs aurait également joué un rôle (2). Humboldt n’était pas un intellectuel froid et cérébral. Il avait une vie sentimentale tourmentée, d’une extrême intensité. Son frère aîné Wilhelm, le fondateur de l’université moderne, disait de lui : « Il ne sera jamais vraiment heureux, jamais en paix, car je ne pense pas qu’il fonde jamais un attachement réel. » Avec finesse, la femme de Wilhelm, Caroline, qui aimait beaucoup son beau-frère et disait de lui qu’il était « un mélange […] incroyable de charme, de vanité, de douceur, de froideur et de chaleur », observait aussi : « Rien de ce qui n’est pas transmis par des hommes n’inspirera jamais Alexander. » De fait, s’il eut un certain nombre d’amies, il ne recherchait guère la compagnie féminine. Séduisant, cet homme de très belle allure qui exerçait sur les femmes un puissant attrait ne s’est jamais marié. Il soutenait que tout son amour allait à la science. Sa vie a cependant été jalonnée de ferventes amitiés masculines et de coups de cœur pour des jeunes gens généralement d’une grande beauté. Aux hommes dont il recherchait la société, Humboldt ­exprimait ses sentiments dans des termes passionnés, remarquables même au ­regard des usages de l’époque. Un étudiant, ­Wilhelm Wegener, et un jeune officier, Reinhard von Haeften, lui inspirèrent dans sa jeunesse des sentiments d’une singulière ardeur, tout comme l’un de ses compagnons de voyage en Amérique du Sud, le jeune Carlos Montúfar. À Paris, des liens d’amitié profonds l’ont successivement uni au peintre Carl von Steuben, à Louis Joseph Gay-Lussac – avec lequel il a partagé un domicile durant plusieurs années et fait un voyage en Italie – et, plus encore, au physicien François Arago. De l’avis général, si démonstratives qu’elles aient été, toutes ces relations furent platoniques. Peut-être aurait-il été malgré tout plus difficile à Humboldt de vivre de semblables amitiés à Berlin. Alexander pouvait également profiter à Paris de cette vie de société qu’il a assidûment pratiquée toute sa vie. « À Londres, écrivait-il à Mme de Duras après un ­séjour dans la capitale anglaise, j’ai trouvé […] l’accueil le plus honorable et le plus flatteur […] Cependant, lorsqu’on a vécu dix ans en France, on trouve peu de satisfaction dans cette vie de la grande société en Angleterre. On n’y rencontre rien qui ressemble de loin à ces réunions dans lesquelles vous savez répandre à la fois le charme d’une conversation spirituelle et l’intérêt qui s’attache à tout ce qui est beau dans la littérature, les arts et le monde moral. »   À Paris, à l’issue d’une longue journée de travail dans les laboratoires et les bibliothèques, après avoir dîné chez des amis comme Chateaubriand et avant de retourner chez lui pour s’atte­ler à la rédaction de ses livres et de son abondante correspondance jusqu’au milieu de la nuit, Humboldt passait donc la soirée dans le monde, traversant comme un météore quatre ou cinq salons. On le rencontrait chez Mme de Staël et Mme Récamier ; c’était un hôte recherché et les Parisiens se bousculaient pour l’apercevoir. Brillant causeur, il éblouissait son auditoire par ses connaissances encyclopédiques (« Cet homme est une académie à lui tout seul », a un jour déclaré le chimiste Louis Berthollet). Son esprit vif et son sens de la repartie étaient également très appréciés. Mais ces qualités n’allaient pas sans inconvénients. Sautant d’un sujet à l’autre, pensant à voix haute sans se préoccuper de ses interlocuteurs, Humboldt pouvait être fatigant à écouter. Il parlait sans arrêt, ce dont son frère se plaignait. Sa propension à ne jamais s’interrompre a même été moquée par Balzac dans un sketch comique sur « un certain savant prussien connu pour la fluidité inaltérable de sa conversation ». Si sa verve s’exerçait parfois à ses propres dépens, elle le faisait aussi à celui des autres, et ses bons mots étaient souvent sarcastiques et cruels. Last but not least, il y avait la langue française. Outre l’allemand, Alexander lisait, parlait et écrivait couramment le français, l’anglais et l’espagnol. Il aimait tout particulièrement recourir au français, dont il appréciait « la capacité […] à conjoindre la clarté et la vivacité à la précision et l’exactitude » (Marc Fumaroli). Accordant une grande importance à l’exposé des résultats de ses découvertes, il était en effet extraordinairement attentif à la qualité littéraire de ses livres, comme d’ailleurs à celle de leur traduction, dont il surveillait étroitement la réalisation. Il expliquait de manière lumineuse des phénomènes complexes, ce dont ­témoignent Relation historique du voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent et Cosmos, tiré d’une série de conférences données devant des salles combles à Berlin. Ce talent éclate dans Tableaux de la nature, l’un de ses ouvrages les plus populaires et son préféré, avec lequel, dit très bien Andrea Wulf, Humboldt « créait un genre complètement nouveau – un livre qui combinait l’observation scientifique et une riche description des paysages dans une prose vivante ». Tableaux de la nature a d’abord été écrit en allemand, mais la maîtrise de la langue et l’élégance dans l’expression qui font leur charme caractérisent tout autant ses très nombreux ouvrages rédigés en français.   Inspiré notamment par celui de Buffon, proche dans ses meilleurs moments de celui de Chateaubriand, son style est souvent superbe, comme en témoigne ce passage de la Relation historique : « Après avoir franchi, sur les flancs escarpés de la montagne, les nombreuses ondulations du sol, nous atteignîmes enfin le point culminant de l’alto de Guangamaraca ; alors la voûte du ciel, si longtemps voilée à nos regards, se rasséréna subitement ; le vent, qui soufflait avec force du sud-ouest, dissipa les brouillards, et l’azur profond du ciel nous apparut à travers l’atmosphère transparente des montagnes, entre la ligne extrême des nuages effilés. Tout le versant occidental des Cordillères, qui s’étend de Chorillos à Cascas, se développa devant nos regards, avec ses immenses blocs de quartz longs de quatre à cinq mètres. » (3) Baptisé « le second découvreur de l’Amérique », Alexander von Humboldt a joué un rôle décisif dans l’essor de plusieurs disciplines comme la géomorphologie (l’étude de la formation des reliefs), qu’il a contribué à créer, et la géographie des plantes, qu’il a quasiment inventée. Il a été le premier à comprendre que le climat était le produit d’un jeu complexe d’interactions entre l’atmosphère, les océans et les masses continentales, entre les vents, les courants, le relief et la densité de la couverture végétale terrestre. Humboldt a introduit dans la pensée et le vocabulaire scientifiques de nouveaux mots et concepts tels que la ligne isotherme (qui relie des lieux ayant la même température moyenne) ou l’orage magnétique. Il a perçu (sans en fournir l’explication) le phénomène de l’évolution des ­espèces vivantes et entrevu celui de la dérive des continents. Cent ans avant Ferdinand de Lesseps, il envisageait le percement d’un canal reliant les océans Atlantique et Pacifique à travers l’isthme de Panamá (4). À Berlin, il a fondé une association nationale de naturalistes et de physiciens qui a servi de modèle à de nombreuses organisations similaires en Europe et en Amérique. Son héritage est donc immense. Et, comme l’écrit Nathaniel Rich dans sa belle recension de The Invention of ­Nature, « Humboldt est partout ­autour de nous » (5). Plusieurs centaines de plantes, d’animaux, de sites, de formations géologiques ou de phénomènes naturels portent son nom, dont le courant de Humboldt, les manchots de Humboldt ou encore le glacier de Humboldt, au Groenland.   Andrea Wulf consacre de nombreuses pages de son livre à l’influence du savant dans le monde anglo-saxon : l’impact de la lecture de la Relation historique sur Darwin, dont Humboldt fut le héros, le rôle de ses idées dans la formation de celles de Charles Lyell, père avec James Hutton de la géologie moderne, des écrivains et penseurs transcendantalistes américains Henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson et du naturaliste John Muir, pionnier des mouvements de défense de l’environnement aux États-Unis. En France, son influence a curieusement été moins prononcée et plus indirecte. Les pères fondateurs de la géographie française, Paul Vidal de La Blache et Élisée Reclus, ont été profondément marqués par les travaux de la prestigieuse école de géographie allemande. Mais leur inspiration première est venue de Carl Ritter, contemporain de Humboldt, légèrement plus jeune que lui, auquel le géographe Emmanuel de Martonne prêtait, au début du xxe siècle, le mérite d’avoir « nettement formulé les principes que Humboldt avait appliqués plutôt qu’énoncés dogmatiquement ». La figure d’Alexander von Humboldt est ­cependant célébrée aujourd’hui encore dans deux institutions françaises auxquelles il est resté lié toute sa vie : la Société de géographie, dont il a été l’un des cofondateurs, et le Muséum d’histoire naturelle, auquel il a fait don des 6 000 échantillons de plantes rapportés d’Amérique du Sud. Et Andrea Wulf rappelle la façon dont Jules Verne a ­exploité les descriptions de la Relation historique du voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent dans Les Enfants du capitaine Grant. Dans la bibliothèque du capitaine Nemo, à bord du Nautilus, les œuvres complètes de Humboldt figuraient d’ailleurs en bonne place. « Inquiet, agité et ne jouissant jamais de ce que j’ai achevé, disait-il de lui-même, je ne suis heureux qu’en entreprenant du nouveau et en faisant trois choses à la fois. C’est dans cet esprit d’inquiétude ­morale, suite d’une vie nomade, que l’on doit chercher la cause principale de la grande imperfection de mes ouvrages. » Il y a davantage dans cette affirmation qu’une expression de fausse modestie : Humboldt était très conscient du lien profond entre son caractère et la façon dont il ­accomplissait son travail scientifique. De tous les commentateurs de son œuvre, c’est sans doute Omar Ette qui a le mieux saisi cette cohérence entre la vie personnelle et la vie intellectuelle de Humboldt : « Alexander von Humboldt entendait [...] mettre en place un maximum […] de passerelles et d’ouvertures entre des disciplines toujours plus spécialisées, mais aussi entre les langues et les cultures […]. Se sentir comme un étranger, nulle part chez lui, ce fut pour lui, tout au long de sa vie, comme tendre et aspirer à être, à se sentir partout chez lui, en tant que nomade. […] La mobilité est au cœur du style intellectuel et scientifique de Humboldt comme elle est au cœur de son style de vie. » (6). Cette analyse contient beaucoup de vrai, même s’il faut la nuancer sur un point. Il n’est pas exact que Humboldt ne se soit senti nulle part chez lui. À tout le moins, il y avait un endroit au monde où il se sentait particulièrement heureux, au moins autant qu’au cœur de la forêt équatoriale : Paris. À plusieurs reprises, lorsqu’il s’y trouvait, il lui a été proposé d’accepter de prestigieuses responsabilités à Berlin : président de l’Académie des sciences, ministre de l’Éducation, directeur d’un grand musée. Il a décliné ces offres avec dédain. Et, lorsqu’il était obligé de revenir dans la capitale prussienne, dans les ­moments où la vie dans cette ville lui pesait, la pensée de Paris ne manquait jamais de le ­réjouir. Dans une lettre à Aimé Bonpland, il écrit : « J’aime la France comme une seconde patrie. »   — Cet article a été écrit pour Books.

Notes

1. À Paris, Humboldt pouvait également trouver plus facilement les graveurs, imprimeurs et éditeurs dont il avait besoin pour faire fabriquer et diffuser ses livres richement illustrés.

2. Marc Fumaroli, « Culture et civilisation : l’amitié entre Alexander von Humboldt et Claire de Kersaint, duchesse de Duras, d’après les lettres d’Alexander (1815-1827) », Les frères Humboldt, l’Europe de l’Esprit, PSL Paris Sciences et Lettres, 2014.

3. Il disait pourtant : « Mon style pèche par les défauts suivants : une propension fâcheuse à l’expression poétique, un usage trop fréquent de participes et d’adjectifs et l’accumulation, dans une seule phrase, d’un trop grand nombre d’opinions et de sentiments. »

4. Lors de son périple en Amérique du Sud, il avait démontré l’existence d’un canal naturel entre les bassins des fleuves Amazone et Orénoque.

5. The New York Review of Books, 22 octobre 2015.

6. Omar Ette, « La pensée nomade. Alexander von Humboldt ou la science vivante ». Les frères Humboldt, l’Europe de l’Esprit, Paris Sciences et Lettres, 2014.

LE LIVRE
LE LIVRE

L’invention de la nature : le nouveau monde d’Alexander von Humboldt  de Andrea Wulf, Knopf, 2015

ARTICLE ISSU DU N°74

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