Corps humain et écosystèmes : le « modèle Serengeti »

Les systèmes biologiques sont fondés sur des boucles de rétroaction qui assurent l’équilibre. La rupture d’une de ces boucles peut suffire à créer la maladie. Il en va ainsi du corps humain comme des écosystèmes.

Le médecin français Claude Bernard fut le premier à suggérer, au XIXe siècle, que les animaux maintiennent des paramètres physiologiques constants. Ce processus fut bap­tisé «homéostasie» par le physiologiste américain Walter B. Cannon, l’un des personnages principaux du livre de Sean B. Carroll. L’auteur étend le concept à toute la gamme des systèmes biologiques, de la bactérie E. coli au vaste parc ­national du ­Serengeti, en ­Tanzanie.


En tant que chirurgien plasticien de l’armée, Cannon découvrit pendant la Première Guerre mondiale qu’il pouvait combattre l’acidification du sang des soldats blessés en état de choc, normalement fatale, en leur administrant du bicarbonate de soude, rétablissant ainsi l’équilibre du pH corporel. Il développa plus tard l’idée que l’organisme régule son environnement interne par des boucles de rétroaction faisant intervenir des hormones comme l’insuline, qui régulent le taux de sucre dans le sang.

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LE LIVRE
LE LIVRE

The Serengeti Rules: The Quest to Discover How Life Works and Why it Matters (« Les lois du Serengeti : comment la vie fonctionne et pourquoi c’est important ») de Sean B. Carroll, Princeton University Press, 2017

ARTICLE ISSU DU N°109

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