Pérák est le seul super-héros tchèque. Et quel super-héros ! Il ne possède pas de pouvoirs surhumains. Il ne fait que sauter, monté sur des ressorts de -canapé. Loin de lui l’idée de venir en aide aux braves gens. Il préfère les dépouiller, les violer, les terroriser.
Quand cette légende urbaine est née, durant la Seconde Guerre mondiale, les gens croyaient vraiment à l’existence de Pérák. Et pourquoi pas ? « Nous autres Tchèques sommes un peuple assez ingénieux, nous sommes doués pour le bricolage », estimait ainsi la grand-mère de l’ethnologue Petr Janeček, persuadée, comme le raconte son petit-fils sur le site de Radio Prague International, qu’un hurluberlu tout de noir vêtu, portant un casque et des lunettes d’aviateur, passait ses nuits à sauter de toit en toit et de fille en fille.
« Pendant la guerre, les gens avaient peur de lui, confirme Janeček. L’idée que Pérák était lié à la Résistance est apparue après 1945. Puis le Parti communiste a utilisé ce personnage pour sa propagande et, soudain, il n’était...