Personne ne fait revenir son voisin aux petits oignons avec une pointe de piment. Et pourtant, manger un membre de sa propre espèce est totalement naturel, explique le biologiste Bill Schutt. Chez les invertébrés, c’est même la règle plutôt que l’exception. Pour les autres, c’est tout à fait commun. Tout le monde connaît les petites habitudes de la mante religieuse. Mais le requin-taureau ou la limace-banane n’ont pas plus d’égards pour leurs semblables.
« Chez les animaux, le cannibalisme peut offrir des avantages évolutifs pour faire face à des problèmes que Schutt résume ainsi : trop d’enfants, pas assez de place, trop de mâles, pas assez de nourriture », souligne Bee Wilson dans
The Guardian.
Les humains eux-mêmes ne s’entre-dévorent pas uniquement quand ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent. Un livre de cuisine de la dynastie chinoise Yuan présente les diverses façons d’accommoder la viande humaine, des mets raffinés pour les aristocrates de l’époque. Il était aussi de coutume pour les jeunes Chinois de couper un morceau d’eux-mêmes (dans...