Six ans après les grandes manifestations de la place Tahrir et la chute du régime d’Hosni Moubarak, le nouveau roman éminemment politique de l’écrivain et universitaire Ezzedine Choukri Fishere devrait sans aucun doute susciter un vif débat au sein de la classe moyenne et devenir un best-seller, suggère le quotidien égyptien en ligne
Mada Masr. Septième opus de l’écrivain,
Kol Hasa al-Haraa traite de thèmes aussi explosifs que le financement étranger des militants de la révolution, les violences sexuelles, les brutalités policières, l’homosexualité, la corruption et le terrorisme. Entre Amal, avocate contrainte à l’exil, et Omar, chauffeur de taxi, se noue une brève idylle faite d’étreintes et de récits, comme dans
Les Mille et Une Nuits. Avant de quitter son pays, la jeune femme demande en effet à son amant de lui raconter les histoires glanées au cours de ses multiples trajets à travers la capitale. Si les personnages sont (en partie) fictifs, les crimes évoqués – répression des opposants, viols, mensonges d’État… – sont, eux, biens réels. De sorte que pareils récits pourraient bien envoyer...