La Corée du Nord n’est pas communiste
Publié le 16 septembre 2015. Par La rédaction de Books.
Le régime nord-coréen a annoncé la reprise de ses activités nucléaires avec la remise en service du site de Yonbyon. Un geste interprété comme une nouvelle provocation du régime communiste le plus fermé de la planète. Communiste ? Voire. Selon l’Américain Brian Reynolds Myers, auteur de La Race des Purs, la Corée du Nord est gouvernée par une idéologie d’extrême droite, et non pas d’extrême gauche. Le communisme n’est d’ailleurs pas mentionné dans la Constitution. « Si l’économie est collectivisée et centralisée, ce n’est pas pour améliorer les conditions de vie des citoyens mais pour optimiser la sécurité intérieure et la défense militaire », expliquait Brian Reynolds Myers dans un entretien paru dans Books en avril 2011.
Même à la fin des années 1940 et au début des années 1950, il n’y avait à Pyongyang qu’une poignée de vrais connaisseurs du marxisme-léninisme. Kim Il-sung s’est empressé de les éliminer. Il adhérait à la doctrine soviétique dans un seul but : conserver l’aide russe.
L’idéologie nord-coréenne repose sur une prétendue supériorité de la race coréenne et sur la primauté l’armée, dont le principe est inscrit dans la Constitution. « En fait, il s’agit d’un État national-socialiste authentiquement anticapitaliste », ajoute Brian Reynolds Myers.
Les Nord-Coréens ont entretenu le flou en se servant à leur profit de la rhétorique marxiste. Une confusion relayée par leurs ennemis du Sud, uniques informateurs des Américains, et qui avaient tout intérêt à présenter le Nord comme un État foncièrement communiste.
En savoir plus : « La Corée du Nord est un régime infantilisant d’extrême droite », Books, avril 2011.