Classique – Corrections divines

Deutéronome V, 24 : « Le Seigneur nous a montré sa gloire et son grand cul. » La coquille – l’Éternel est plus connu pour sa grandeur (greatness) que pour son caractère callipyge (great arse) – figure dans une bible en langue anglaise de 1631. Elle valut à l’imprimeur une amende de 300 livres et le retrait de sa licence. L’anecdote, rapportée par Peter Campbell dans la London Review of Books, montre que l’on n’est jamais trop prudent en matière de correction des éditions de textes sacrés. En la matière, les trois ou quatre scribes qui ont rédigé, vers le milieu du IVe siècle, la plus ancienne édition connue de la Bible chrétienne étaient de fameux experts. L’édition numérique de ce texte en langue grecque, connu sous le nom de Codex Sinaiticus, vient d’être publiée. Elle est accompagnée d’une transcription soulignant les lettres ou les mots grattés sur le parchemin en peau de bœuf, puis modifiés. Page après page, on découvre ainsi l’ampleur de ce travail que l’on décrit aujourd’hui comme une «...

ARTICLE ISSU DU N°9

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