La cause profonde du vieillissement : la sélection naturelle
Publié dans le magazine Books n° 11, janvier-février 2010. Par Kimberley Hughes.
La sélection favorise les gènes ayant des effets positifs relativement tôt dans la vie et des effets délétères plus tard.
Unidentified old couple, c. 1934, by Sam Hood
Dans un article paru en 1990, Zhores Medvedev, de l’Institut de la recherche médicale à Londres, passa en revue plus de trois cents théories biologiques visant à expliquer la sénescence – cette détérioration générale et progressive qui accompagne le vieillissement chez les êtres humains et la plupart des autres organismes multicellulaires. La majorité de ces théories se fondent sur des mécanismes physiologiques ou moléculaires spécifiques, tels l’oxydation ou le raccourcissement des télomères (1). Elles cherchent à répondre à la question : « Comment les organismes vieillissent-ils ? » plutôt qu’à celle du « pourquoi ? ». Le nouveau livre de Michael R. Rose repose sur l’idée que la cause fondamentale de la sénescence est la sélection naturelle, et que la biologie de l’évolution fournira la clé permettant d’ouvrir la voie à une vie plus longue et en meilleure santé.
Une sélection inefficace chez les plus âgés
La théorie évolutionniste de la sénescence repose sur l’hypothèse que la sélection naturelle est particulièrement efficace pour éliminer les types de gènes ayant des effets délétè...
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