Londres, cité de la joie

Un parlementaire qui parade à poil au balcon d’un bordel, une comtesse lubrique, un directeur d’école sodomite… Londres, comme vous ne l’avez jamais vue.

Nous aimons, de nos jours, nous croire ouverts et tolérants. Mais le livre de Catharine Arnold, savoureuse incursion dans l’histoire sexuelle de Londres, tendrait à nous prouver le contraire : nous serions même plus collet monté que jamais. La presse populaire fustige nos dirigeants au moindre dérapage, quand ils ont une maîtresse, un rendez-vous équivoque dans un parc, ou lorsqu’ils mettent le feu aux rideaux d’un hôtel, comme l’infortuné Mike Watson (1). Pourtant, tout cela semble bien insignifiant au regard des mœurs d’autrefois. À la fin du XVIIe siècle, le parlementaire sir Charles Sedley donna par exemple un spectacle ahurissant du haut d’un balcon de l’Oxford Kate’s, un célèbre bordel de Bow Street. Apparaissant nu et en plein jour, sans doute un peu fatigué, il se mit à imiter « toutes les positions de luxure et de sodomie possibles et imaginables » avant de se vanter de connaître une potion capable de lui « attirer les faveurs de toutes les chattes de la capitale ». Devant près d’un millier de spectateurs, il saisit ensuite « une coupe de vin dans laquelle il trempa sa pine avant de s’en rincer...
LE LIVRE
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La cité du péché. Londres et ses vices de Londres, cité de la joie, Simon & Schuster

ARTICLE ISSU DU N°20

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