Crime et châtiment à l’antique

Les Athéniens privilégiaient le poison et enfonçaient un gros radis dans le rectum de l’adultère. Les Romains enfermaient le parricide dans un sac, avant de le jeter à l’eau. Les Perses enfermaient les criminels dans un tonneau et les faisaient fermenter dans leurs propres excréments…

Au IVe siècle av. J.-C., une jeune femme acquit à Athènes une richesse colossale grâce à sa beauté. Elle exerçait la profession d’escort girl, envoûtait les dirigeants politiques et servait de modèle aux meilleurs sculpteurs de la ville. On raconte que personne ne pouvait résister à ses charmes. Mais Phryné (« crapaud »), comme on l’avait surnommée, par jalousie, mais aussi à cause de la couleur olivâtre de sa peau, dépassa les bornes. Elle prétendit un jour qu’elle était aussi belle qu’Aphrodite. C’était un blasphème. Ses ennemis la traînèrent devant l’Aréopage, rocher de 115 mètres de haut sur lequel siégeait le tribunal d’Athènes. Elle risquait la peine de mort, mais sut présenter un argument convaincant : elle se dévêtit ; et fut acquittée. L’existence de Phryné est attestée, mais le procès qui lui fut intenté serait une légende, à en croire le philologue Cornelius Hartz. « Dans la Grèce antique, les femmes n’étaient pas autorisées à se rendre devant le tribunal, même quand elles étaient les accusées », explique-t-il dans son livre. Dix-neuf affaires...
LE LIVRE
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Tatort à l’antique de Crime et châtiment à l’antique, Verlag Philipp von Zabern

ARTICLE ISSU DU N°41

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