La mystérieuse origine de la vie

Voici 101 ans un génial biologiste russe âgé de 30 ans exposait ses raisons de penser que la vie est apparue sur Terre dans un milieu abiotique, privé d’oxygène. Alexandre Oparine contredisait la théorie dominante d’après laquelle la vie était apparue au sein de la photosynthèse. C’est le chloroplaste des plantes qui était considéré comme le laboratoire originel. Instruit par les phénomènes de fermentation anaérobie et par la découverte de composés organiques dans les météorites, Oparine avait compris que l’environnement primitif de la Terre devait receler beaucoup de composés organiques. Il proposait que la vie a émergé de la synthèse et de l’accumulation de composés organiques qui formèrent des gouttelettes ressemblant à du gel à partir desquelles ont évolué peu à peu les premiers organismes, de type bactérien. 


Convaincu de la justesse de la théorie darwinienne de l’évolution, Oparine jugeait que tous les êtres vivants descendent forcément d’un ancêtre commun. Il n’évoque pas le rôle des gènes, car à l’époque la théorie de Mendel était encore considérée comme anti-darwinienne.


Oparine ne s’est jamais inscrit au Parti communiste mais était soutenu par les principaux biologistes soviétiques et publia en 1936 un second ouvrage portant le même titre, dans lequel il affine beaucoup son hypothèse originelle. Ses travaux « visionnaires », écrit le biologiste mexicain Antonio Lazcano dans Science, continuent d’inspirer les recherches actuelles sur l’origine de la vie sur Terre – laquelle demeure un complet mystère. 

LE LIVRE
LE LIVRE

Proiskhozhdenie zhizni de Alexandre Oparine, Moskosvki rabotchi, 1924

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