Un Allemand en Inde

La première fois que Walter Lindner s’est rendu en Inde, c’était en 1977, sac au dos. En 2019, il y est retourné, mais cette fois en tant qu’ambassadeur d’Allemagne. Il est resté trois ans à ce poste. Le livre qu’il publie ces jours-ci est « l’histoire d’un amour. L’amour d’un Occidental pour un pays aussi divers qu’insondable et qui, avec 1,4 milliards d’habitants, est devenu le plus peuplé du monde », écrit Josef Kirchengast dans le Standard. Il y est question de phénomènes connus comme le saisissant contraste entre une misère extrême et des infrastructures parfois ultra-modernes ou encore la condition difficile des femmes. D’anecdotes plus personnelles aussi. Ainsi de ce premier jour à l’ambassade de Dehli, quand Lindner découvre sur sa place de parking une voiture rouge et poussiéreuse : une vénérable Hindustan Ambassador, mise à sa disposition par le gouvernement indien. « Au grand étonnement des chauffeurs indiens, il fait nettoyer la voiture et laisse sa berline de luxe allemande au garage », rapporte Kirchengast qui voit dans ce geste un « mélange de respect pour le pays d’accueil et, peut-être, d’un soupçon de coquetterie ». Mais le plus original est ailleurs. C’est le rôle que Lindner assigne à l’Inde pour l’avenir : celui de pont entre l’Orient et l’Occident. Un rôle qui devrait renforcer encore le poids de ce géant discret sur l’échiquier planétaire.

LE LIVRE
LE LIVRE

Der alte Westen und der neue Süden: Was wir von Indien lernen sollten, bevor es zu spät ist de Walter Lindner, Ullstein, 2024

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