Comprendre l’intervention en Irak

Ce fut peut-être la pire erreur stratégique de toute l’histoire des États-Unis. Comment l’expliquer ? Un nouveau livre brosse un tableau affligeant de George W. Bush et de son entourage. Et fait aussi une révélation de taille.

Qui s’en souvient ? C’est Al Gore et non George W. Bush qui préconisait d’intervenir militairement en Irak lors de la campagne présidentielle de 2000. Bush, qui l’emporta dans des conditions contestées, s’était contenté de préconiser une politique étrangère énergique mais « humble ». Prise trois ans plus tard, la décision d’envahir ce pays est probablement « la pire erreur stratégique de toute l’histoire des États-Unis », écrit dans The New York Review of Books le journaliste américain Fred Kaplan, auteur d’une récente histoire de la guerre nucléaire. Il commente le dernier ouvrage tentant de comprendre la dynamique qui a conduit à l’intervention, écrit par son collègue Robert Draper, un Texan comme Bush, familier du personnage. Pour préparer son livre, Draper a interviewé plus de 300 personnes, allant de l’entourage de l’ancien président aux experts de la CIA. L’élément déclencheur eut bien sûr lieu le 11 septembre 2001, mais comment Bush s’est-il laissé convaincre que Saddam Hussein avait partie liée avec Al-Qaïda...

LE LIVRE
LE LIVRE

To Start a War: How the Bush Administration Took America into Iraq de Robert Draper, Penguin, 2020

ARTICLE ISSU DU N°117

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