Plaidoyer pour la corrida

L’Espagnol Rubén Amón le sait : descendre dans l’arène pour défendre la corrida c’est, de nos jours, prendre le risque de se faire encorner. La tauromachie n’est en effet plus en odeur de sainteté dans son pays – interdite en Cata­logne en 2010, elle est de plus en plus critiquée par tout un pan de la population espagnole qui y voit un rituel cruel et archaïque. Qu’à cela ne tienne, ce journaliste publie El fin de la fiesta, « un livre courageux, érudit et très bien documenté sur ce ­tandem que forment la tauromachie et l’Espagne », salue José-Miguel Vila dans le quotidien Diariocrítico.
Pour Rubén Amón, c’est bien simple, la corrida est victime d’un terrible malentendu. « Elle n’est pas moyenâgeuse mais transgressive, elle n’est pas de droite mais subversive, elle n’est pas cruelle envers les animaux mais garantit la sauvegarde d’une espèce unique », résume Alberto Ojeda dans le magazine El Cultural. L’auteur souligne que la corrida était à l’origine un spectacle populaire qui renversait les hiérarchies...

LE LIVRE
LE LIVRE

La fin de la fête de Rubén Amón, Debate, 2021

ARTICLE ISSU DU N°114

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