Massimo Montanari : « La cuisine est fille du besoin et de l’imaginaire »

La culture populaire a engendré nos plus belles conquêtes culinaires, comme le fromage et les charcuteries. C’est pourquoi on peut retrouver sur différents continents les mêmes plats, inventés indépendamment. La gastronomie, elle, est le fruit d’une réflexion sur le plaisir et la santé qui remonte à l’Antiquité.


Massimo Montanari
  Massimo Montanari enseigne l’histoire médiévale à l’université de Bologne. Il est considéré comme l’un des grands spécialistes mondiaux de l’histoire de l’alimentation, dont il a été l’un des pionniers avec le Français Jean-Louis Flandrin. Ensemble, ils ont dirigé ce qui reste l’ouvrage de référence sur le sujet, Histoire de l’alimentation (Fayard, 1996). Il est aussi l’auteur, entre autres, d’une étude fascinante sur les relations de la poire et du fromage : Entre la poire et le fromage, ou comment un proverbe peut raconter l’histoire (Agnès Viénot Éditions, 2009).   À quand remonte l’apparition de la gastronomie ? À l’invention du feu ? Au premier livre de cuisine ? Ni l’une ni l’autre. Le feu est utilisé pour cuire et marque la naissance de la cuisine. Les livres de recettes représentent une codification de cette activité, souvent à un niveau professionnel. La gastronomie, c’est autre chose. C’est la « réflexion », le « discours » sur la nourriture, la pensée théorique sur les pratiques de cuisson et sur les « règles » à suivre pour bien...
LE LIVRE
LE LIVRE

La Faim et l’Abondance. Histoire de l’alimentation en Europe de Massimo Montanari, Seuil, 1998

ARTICLE ISSU DU N°67

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