De la division Charlemagne au djihad

Le profil des jeunes Français qui partent combattre en Syrie ou en Irak rappelle étrangement celui des engagés volontaires dans la division SS Charlemagne.

La vidéo de l’État islamique montrant l’exécution de dix-huit soldats syriens et de l’humanitaire américain Peter Kassig a choqué le monde pour les raisons habituelles, plus une : les militants ne portaient pas de masque. Deux des hommes apparaissant sur cette vidéo, Michael Dos Santos et Maxime Hauchard, sont des citoyens français. Le fait qu’ils ne soient pas masqués a permis aux Français de mettre des visages sur deux de leurs compatriotes parmi les mille et quelques dont on pense qu’ils ont succombé à l’attraction de l’État islamique et à sa terrifiante vision du monde. Des visages distincts qui ont brouillé la figure type du militant islamiste français : celui d’un homme jeune au profil socio-économique et psychologique bien défini, descendant d’immigrés d’Afrique du Nord, qui n’appartient plus au monde de ses parents mais ne fait pas encore partie de la société nouvelle où il vit. Élevées dans les banlieues délabrées du pays, parquées dans des écoles détériorées, récipiendaires de diplômes sans valeur, soupçonnées de n’être pas des plus...
LE LIVRE
LE LIVRE

Nous avons combattu pour Hitler de De la division Charlemagne au djihad, Armand Colin

ARTICLE ISSU DU N°63

SUR LE MÊME THÈME

Francophilies Gauguin, sale colonialiste ?
Francophilies Quand les États-Unis célèbrent le « Mozart de la comédie »
Francophilies Reines des âges obscurs

Aussi dans
ce numéro de Books